© Reuters

Venezuela: Nicolas Maduro, un fidèle adoubé par Chavez

En l’absence du président vénézuélien soigné pour son cancer à Cuba, Nicolas Maduro, le vice-président assure l’intérim. Ce chaviste, salué pour sa modération, a déjà été désigné par Hugo Chavez comme son successeur.

Hugo Chavez malade, Nicolas Maduro assure l’interim présidentiel au Vénézuela. A 50 ans, cet ancien chauffeur d’autobus, devenu vice-président et ministre des Affaires étrangères, est perçu comme l’héritier du chavisme. Le président Chavez, en soin pour un cancer à Cuba, a ainsi demandé samedi soir aux Vénézuéliens, de faire de Nicolas Maduro son successeur, si lui-même devait quitter le pouvoir. « C’est l’un des jeunes dirigeants ayant les meilleures capacités » pour diriger le pays » l’a-t-il encensé.

Auparavant, ce syndicaliste à la haute stature et l’abord aimable, arborant une épaisse moustache sombre, avait brièvement été président de l’Assemblée nationale (2005-2006), après un premier mandat de député en 1999, sous la bannière du Mouvement 5e République, fondé par Hugo Chavez. Déjà ministre des Affaires étrangères depuis 2006, Nicolas Maduro a depuis été nommé vice-président par Chavez, dans la foulée de sa victoire à la présidentielle du 7 octobre.

Un fidèle d’Hugo Chavez

Les destins des deux hommes s’étaient déjà croisés au sein du Mouvement révolutionnaire bolivarien 200 (MBR-200), également créé par Chavez, à la tête duquel il avait mené son coup d’Etat manqué contre le président Carlos Andrés Pérez en 2002. Dès le début des allers-retours médicaux de Hugo Chavez à Cuba, il a été l’un de ses visiteurs les plus assidus. Au point de rater le sommet des chefs d’Etat du Mercosur, vendredi. Ce membre de l’aile modérée du chavisme est pourtant devenu plus familier dans les rendez-vous internationaux, depuis ses remplacements lors de grands sommets.
Des analystes soulignent également son ton conciliant et sa grande capacité à négocier et à exercer une influence sur les différentes tendances du chavisme. « De plus, c’est le choix des dirigeants cubains », grands alliés du président Chavez, ajoute le politologue Ricardo Sucre, professeur à l’université centrale du Venezuela.
L’historienne Margarita Lopez Maya souligne pour sa part « la fidélité » du « meilleur porte-parole » international du gouvernement Chavez, dont il a parfaitement adopté la rhétorique « anti-impérialiste » et le soutien à des régimes controversés, comme l’Iran ou la Syrie.

LeVif.be avec L’Express

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire