© Reuters

Vatican : de nombreux dignitaires et un million de fidèles attendus pour la messe papale

Le Vif

Un brillant aréopage de dignitaires, têtes couronnées, parmi lesquelles le roi Albert, et chefs d’État, dont certains controversés, assistera mardi à la messe d’installation du pape François, pour laquelle les autorités attendent jusqu’à un million de personnes.

L’ex-cardinal Jorge Mario Bergoglio, dont la simplicité séduit, s’est déjà taillé une belle popularité auprès des fidèles et le préfet de Rome a dit s’attendre à ce que près d’un million de personnes se retrouvent à Rome pour l’occasion. La messe d’installation du premier pape venu des Amériques aura lieu place Saint-Pierre le 19 mars, jour de la Saint Joseph, patron de l’Église.

Des personnalités politiques De nombreux dirigeants d’Amérique latine – où vivent désormais 40% des catholiques – doivent faire le déplacement. Parmi eux la présidente du Brésil Dilma Roussef et son homologue mexicain Enrique Pena Nieto.

La présidente du pays natal du pape, Cristina Kirchner, dont les relations avec l’ex-archevêque de Buenos Aires étaient tendues, car il ne se privait pas de critiquer le pouvoir, est arrivée dimanche à Rome. Les États-Unis doivent dépêcher le vice-président Joe Biden, catholique pratiquant.

Doivent aussi être présents la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault et son homologue espagnol Mariano Rajoy.

Quant à l’Europe, elle sera représentée par les présidents du Conseil européen Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

La Russie doit envoyer le président de la Douma, Serguei Narychkine.

Des aristocrates Côté aristocratie européenne, le roi des Belges Albert II et la reine Paola, ainsi que le Grand Duc du Luxembourg et une partie de sa famille assisteront à la messe, de même que le Duc de Gloucester pour le Royaume-Uni.

Des frictions potentielles Le plus vieux chef d’État africain, le président zimbabwéen Robert Mugabe, 89 ans, catholique fervent, mais personnage très controversé, a fait savoir qu’il serait de la fête. Accusé de nombreuses violations des droits de l’Homme dans son pays, Robert Mugabe est interdit sur le sol européen. Mais l’Italie ne peut guère lui refuser de gagner le territoire du petit État qu’est le Vatican.

Autre sujet de friction potentiel: la venue prévue du président taïwanais Ma Ying-jeou, qui a déjà suscité l’ire de Pékin. Pékin a rompu ses relations avec le Vatican en 1951, après que ce dernier eut reconnu Taïwan, rupture devenue définitive avec la création d’une Église catholique contrôlée par le régime chinois. Pour tenter de désamorcer les polémiques, le Vatican a rappelé, par la voix de son porte-parole, le père Lombardi, qu’il n’envoie pas d’invitations et que « tous ceux qui veulent venir sont bienvenus ».

Une messe gratuite Sensible à la crise économique actuelle, le pape a pour sa part conseillé à ses compatriotes d’éviter de traverser l’Atlantique et d' »aider les pauvres » à la place. Le pape argentin, qui a choisi son prénom en hommage à Saint François d’Assise, le Saint des pauvres, a demandé aux frères franciscains du couvent de La Verna, sis dans les montagnes toscanes, d’assurer le service liturgique pendant la messe. Le pape est lui-même le premier jésuite à monter sur le trône de Saint-Pierre.

Bien qu’attendu en masse, le public n’aura pas besoin de retirer des billets pour assister à la messe, suivie par les médias du monde entier et qui devrait se dérouler sous un ciel nuageux avec des éclaircies, selon les prévisions météo.

Pour éviter la pagaille, la place Saint-Pierre sera cependant divisée en secteurs, dont certains seront réservés aux officiels et aux ecclésiastiques. Enfin, un secteur sera réservé aux malades et handicapés.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire