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Van Rompuy explique l’Etat de droit à la Chine

Le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy a souligné mercredi en Chine la nécessité d’un État de droit, qu’il a liée aux soulèvements récents dans le monde arabe, alors que Pékin réprime systématiquement les activistes qui veulent s’en inspirer.

Dans un discours prononcé devant l’École de commerce internationale sino-européenne de Shanghai (CEIBS), M. Van Rompuy a rappelé que les marchés et les entreprises avaient besoin d’un cadre juridique stable pour se développer.

« C’est une leçon qu’il faut à chaque fois tirer de nouveau, dernièrement encore dans le contexte du printemps arabe », a déclaré le président de l’UE.

« Un développement économique et social durable et la stabilité ne peuvent pas exister sans être fondés sur l’État de droit, la justice sociale et les droits de l’Homme », a affirmé Herman Van Rompuy.

Depuis l’attribution du prix Nobel de la paix au dissident réformiste Liu Xiaobo, qui purge une peine de 11 ans de prison, en octobre dernier et plus encore depuis des appels lancés depuis l’étranger à des « rassemblements du jasmin » dans les grandes villes chinoises en février-mars, le gouvernement chinois a renforcé sa répression contre la contestation politique.

Le pouvoir a arrêté au cours des derniers mois de dizaines d’avocats, d’artistes et d’opposants ainsi que de très nombreux plaignants.

Après avoir rencontré à Pékin le chef de l’État chinois Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao, le président de l’UE devait s’entretenir dans la capitale économique chinoise avec l’évêque (Aloysius) Jin Luxian, âgé de 95 ans et membre de l’Église catholique reconnue par Pékin, dans le cadre d’une rencontre privée.

La liberté de culte est toujours fortement restreinte en Chine, Pékin refusant notamment que le Vatican nomme les évêques.

Les autorités de Pékin ont arrêté au cours des dernières semaines des dizaines de membres d’une Église protestante, Shouwang, pour les empêcher d’organiser des services religieux le dimanche.

M. Van Rompuy s’est également fait le relais des difficultés d’accès au marché chinois dont se plaignent les entreprises européennes.

« Il y a le sentiment en Europe que l’ouverture économique de la Chine pourrait s’améliorer », a-t-il dit en ajoutant que « dans les sociétés modernes, les populations n’acceptent les inconvénients de la compétition internationale que si leur pays a de bonnes chances de regagner à l’extérieur ce qu’il perd à l’intérieur ».

Levif.be avec Belga

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