Le Premier ministre britannique David Cameron. © AFP/Emmanuel Dunand

Une sortie de l’UE n’est « pas la bonne solution », dit David Cameron

Le Vif

Une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est « pas la bonne solution », a affirmé dimanche le Premier ministre britannique David Cameron qui a bon espoir d’obtenir, lors du prochain sommet européen en février, un accord sur les réformes qu’il réclame.

Si en revanche les négociations qu’il conduit avec ses partenaires européens échouent, il a répété à la BBC qu’il n’excluait « rien » en vue du référendum qui doit avoir lieu d’ici fin 2017 sur la question.

« La meilleure chose pour la Grande-Bretagne serait de rester dans une UE réformée », a-t-il dit. « J’ai bon espoir qu’un accord soit trouvé en février », lors du prochain sommet européen à Bruxelles. « Si c’est le cas, nous pouvons avancer et tenir le référendum », qui pourrait alors avoir lieu dès cet été, a-t-il développé.

Sans accord en février, le référendum serait repoussé « à septembre ou plus tard ». « Le contenu m’intéresse bien plus que le timing », a-t-il insisté.

Il a répété qu’il comptait rester Premier ministre, quel que soit le résultat de la consultation, et ce même si les Britanniques décidaient d’aller à l’encontre des recommandations qu’il donnera à la fin des négociations.

David Cameron a souligné que sa demande controversée de restreindre le système d’aides sociales au sein de l’UE afin de limiter l’immigration vers le Royaume-Uni était « toujours sur la table ». Il a toutefois ajouté qu’il était ouvert à des propositions alternatives si elles avaient une « puissance identique ».

Mais il a esquivé la question politiquement sensible de savoir si son gouvernement travaillait déjà sur le scénario d’un vote favorable à une sortie de l’UE. « Je ne pense pas (qu’une sortie) soit la bonne solution. Mais si tel est le résultat, nous devrons faire le nécessaire pour le mettre en oeuvre », a-t-il seulement dit.

Pour les eurosceptiques, cette réponse avait valeur d’aveu. « Il faut, dans chaque négociation, être préparé à claquer la porte, sinon l’autre partie ne vous prendra pas au sérieux. Que David Cameron n’ait pas de plan en cas de sortie prouve à l’UE – et aux Britanniques – qu’il n’a aucune intention de quitter l’UE. L’accord qu’il obtiendra n’aura pas plus de valeur que le papier sur lequel il sera écrit », a ainsi réagi Arron Banks, co-fondateur de la plateforme Leave.EU.

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