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Une seule voiture de police barrait la Promenade des Anglais le 14 juillet

Une seule voiture de police municipale barrait la Promenade des Anglais à Nice, à l’endroit où elle devenait piétonne, lorsqu’est arrivé le camion avec lequel un Tunisien a fait 84 morts le 14 juillet, affirme jeudi le quotidien français Libération.

Depuis cet attentat perpétré par Mohamed Lahouaiej Bouhlel, une vive polémique oppose la municipalité Les Républicains (principal parti de droite) au gouvernement socialiste sur le dispositif de sécurité mis en place ce soir là.

Selon Libération, qui s’appuie sur « une source policière qui a pu visionner les images de la vidéosurveillance (…), un seul véhicule de police, celui des agents municipaux, se trouvait au milieu de la chaussée, côté mer », à l’endroit où l’artère devenait piétonne.

Aucun membre de la police nationale n’est alors présent, toujours selon Libération, qui cite notamment un témoin. « Et pour cause, ceux-ci ont été relevés aux alentours de 20H30 par leurs collègues municipaux. Il n’y a donc aucune voiture de police nationale susceptible de barrer la chaussée », poursuit le quotidien.

Les autorités de l’Etat dans les Alpes-Maritimes (sud-est) avaient affirmé deux jours après l’attentat que « les points les plus sensibles », en ce soir de fête nationale à Nice, avaient été confiés « à des équipages de la police nationale, renforcés d’équipages de la police municipale ».

« C’était le cas notamment du point d’entrée du camion, avec une interdiction d’accès matérialisée par le positionnement de véhicules bloquant l’accès à la chaussée », avait expliqué la préfecture, ajoutant que « le camion (avait) forcé le passage en montant sur le trottoir ».

Mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a affirmé que le dispositif de sécurité avait été « concerté, consenti et validé » par la mairie.

« Nouveau mensonge », lui ont répondu dans la foulée Christian Estrosi et Philippe Pradal, ancien et actuel maire de Nice.

« Les réunions dont le Premier ministre s’est fait l’écho sont des réunions préparatoires où la préfecture, qui pilote le dispositif de sécurité, réunit l’ensemble des services impliqués (…) et leur donne ses directives », ont assuré les deux hommes dans un communiqué.

Depuis l’attentat de Nice, troisième attaque meurtrière massive en 18 mois, le gouvernement socialiste est la cible de critiques virulentes de l’opposition de droite sur sa gestion de la lutte anti-terroriste, jugée trop laxiste.

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