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Une coalition d’Etats volontaires pour la création d’un parquet européen

Au moins dix-sept Etats membres sont intéressés par une participation au lancement d’un parquet européen, ressort-il jeudi des conclusions du sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’UE à Bruxelles. Un tel organe serait à même de mener des enquêtes sur des fraudes européennes et sur d’autres crimes et délits affectant les intérêts financiers de l’Union.

La création d’un parquet européen est prévue depuis 2009 dans les traités, mais il est apparu au cours des dernières années qu’il n’existait pas d’unanimité des Etats membres à ce sujet.

Des pays, tels que les Pays-Bas, la Suède, la Pologne et la Hongrie évoquent des problèmes de souveraineté pour bloquer le projet de la Commission.

Jeudi, les leaders européens ont reconnu qu’un consensus ne pouvait pas être atteint, mais estimé que les conditions pour mettre en place une coopération renforcée étaient remplies.

Dans une lettre adressée au président du Conseil Donald Tusk, la Belgique et seize autres Etats se sont déclarés intéressés par une participation au lancement d’un parquet européen. D’autres pays pourraient par la suite rejoindre cette coalition d’Etats volontaires, selon des sources diplomatiques.

La Pologne n’a pas souscrit au texte, toutefois cela ne porte préjudice car les conclusions ne sont pas contraignantes. Le pays s’est isolé en refusant de soutenir la reconduction du Polonais Donald Tusk à la tête du Conseil européen plus tôt dans la soirée.

La Première ministre polonaise Beata Szydlo, contrariée par cette réélection, avait indiqué qu’elle comptait bloquer les conclusions du sommet.

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