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Un rapport du Conseil de l’Europe pointe la précarité des réfugiés syriens en Turquie

Un rapport publié mardi par le Conseil de l’Europe pointe les difficultés des Syriens vivant hors des camps de réfugiés en Turquie: travail des enfants, mariages précoces motivés par la pauvreté, conditions de vie précaires,…

Dans ce rapport, le représentant spécial du secrétaire général du Conseil de l’Europe pour les migrations et les réfugiés en Turquie, Thomas Bocek, souligne que « les réfugiés syriens, les demandeurs de protection internationale et les bénéficiaires et titulaires du permis de séjour +humanitaire+ résident, pour leur grande majorité, à l’extérieur des camps ».

Ces personnes ne reçoivent « ni hébergement ni aide financière pour se loger », ce qui « a entraîné l’appauvrissement de milliers de réfugiés, que la hausse rapide des loyers en raison du nombre de nouveaux arrivants ne fait qu’aggraver », déplore-t-il. Dans ce contexte, « le nombre d’enfants syriens qui travaillent, notamment dans l’industrie textile et l’agriculture, a explosé », pointe le rapport, qui déplore que « l’exposition des enfants à l’exploitation et aux dangers physiques et moraux (fasse) peser une grave menace sur leurs droits les plus fondamentaux ». Il appelle les autorités turques à oeuvrer pour la scolarisation de ces enfants, notamment en aidant financièrement les parents qui acceptent cette scolarisation.

M. Bocek souligne également le nombre croissant de mariages de jeunes filles de moins de 15 ans et dit craindre que la précarité de nombreuses familles entraîne un trafic d’enfants migrants. Il appelle les autorités turques à mobiliser les ressources nécessaires pour permettre aux victimes d’abus de bénéficier de services médicaux, psycho-sociaux et juridiques. La Turquie accueille sur son sol la plus grande population de réfugiés au monde: 3,1 millions de personnes, parmi lesquelles 2,75 millions de Syriens, selon le rapport. Il s’inquiète également du fait que les réfugiés et demandeurs d’asile non enregistrés en Turquie n’aient accès qu’aux soins d’urgence, qui excluent les soins obstétricaux et les accouchements à l’hôpital.

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