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Un professeur américain veut interdire la livraison d’uranium à la Belgique

Alan J. Kuperman, un professeur de l’université du Texas, aux Etats-Unis, a lancé une pétition pour faire interdire la livraison d’uranium au Centre d’étude de l’énergie nucléaire (CEN) de Mol, en province d’Anvers, à cause de la menace terroriste, écrivent mercredi les journaux du groupe Mediahuis.

Depuis 1962, le CEN utilise de l’uranium hautement enrichi dans le cadre de recherches médicales ou industrielles. Cet uranium représenterait quelque 25% de la production mondiale de radio-isotope médicaux, utilisés essentiellement dans le traitement des cancers, et jusqu’à 65% lors de périodes de fortes demandes.

Le CEN dépend de fournisseurs étrangers. Les transports doivent répondre à des mesures de sécurité drastiques.

Selon le professeur texan Alan J. Kuperman, des terroristes pourraient, avec une seule livraison de 134 kilos d’uranium hautement enrichi, fabriquer six « bombes sales », qui pourraient faire des dizaines de milliers de victimes.

« Le site du CEN jouit des mêmes mesures de protection que les centrales nucléaires, avec la présence permanente de militaires », indique le Centre mercredi.

L’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) assure pour sa part que les sites nucléaires de notre pays sont sous surveillance très poussée depuis longtemps.

Le CEN ajoute enfin que M. Kuperman n’en est pas à son coup d’essai. « Contrairement à ses déclarations, aucune de ses pétitions n’a eu d’impact sur les livraisons. » Une seule livraison a été annulée au début de cette année, en raison uniquement d’un changement de fournisseur.

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