© afp.com

Un pacifiste italien exécuté par des salafistes à Gaza

Rome condamne « le meurtre barbare » de Vittorio Arrigoni, un militant pacifiste enlevé la veille et retrouvé mort dans la nuit.

Un militant pacifiste italien enlevé par un groupe salafiste à Gaza a été exécuté par ses ravisseurs. C’est ce qu’annonce ce vendredi le Hamas, qui a promis de « traquer » les auteurs de ce « crime atroce », inédit dans le territoire palestinien autonome. Rome a condamné vendredi « le meurtre barbare » du militant pacifiste italien, enlevé la veille par un groupe salafiste à Gaza et retrouvé mort dans la nuit, dénonçant « un geste de violence vil et insensé ».

Le corps de Vittorio Arrigoni a été retrouvé quelques heures après l’annonce de son enlèvement, le premier d’un étranger à Gaza depuis que la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamise en juin 2007. L’otage italien, journaliste, écrivain, blogueur et militant du mouvement pacifiste pro-palestinien International solidarity mouvement (ISM), a été étranglé et deux de ses ravisseurs présumés ont été arrêtés, selon un porte-parole des services de sécurité.

Des militants salafistes avaient annoncé jeudi soir avoir enlevé Vittorio Arrigoni, menaçant de le tuer à l’expiration d’un ultimatum pour la libération de leurs camarades détenus par le Hamas, citant le chef du groupe salafiste Tawhid wa al-Jihad, arrêté en mars. « Nous avons enlevé l’Italien Vittorio et nous demandons au gouvernement de Haniyeh de relâcher tous nos prisonniers, à commencer par cheikh Hicham al-Soueïdani. Si vous ne répondez pas (…) dans les 30 heures à compter de 11H00 (08H00 GMT) le 14 avril, nous exécuterons le prisonnier », affirmaient-ils dans une vidéo diffusée sur YouTube. Sur la vidéo, où l’on voyait un otage masqué et au visage contusionné, les ravisseurs se réclamaient d’un groupe jusqu’alors inconnu.

« Ce crime ne reflète pas le climat de sécurité et d’ordre à Gaza »

« Le gouvernement condamne ce crime atroce qui ne reflète pas nos valeurs, notre religion, nos coutumes et traditions, et affirme qu’il va traquer le reste des membres du groupe et leur appliquera la loi », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur du Hamas, Ihab al-Ghoussein.

Le Hamas a estimé que le dénouement de ce rapt ne remettait pas en cause le maintien de l’ordre à Gaza. « Ce crime ne reflète pas la situation véritable et le climat de sécurité et d’ordre dans la bande de Gaza, et ne signifie pas un retour en arrière, et le gouvernement restera vigilant pour assurer la stabilité et la sécurité, d’autant plus que cet incident est le premier du genre depuis des années », poursuit le porte-parole.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Aucun otage étranger n’avait jusqu’à présent été tué dans le territoire depuis son accession à l’autonomie en 1994.

Levif.be avec L’Express.fr

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire