Farhat Horchani, le ministre de la Défense tunisien. © AFP

Un millier de Tunisiens ont rejoint l’EI en Libye

Le ministre tunisien de la Défense Farhat Horchani a estimé mardi qu’un millier de Tunisiens combattaient au côté du groupe Etat islamique (EI) en Libye et qu’ils constituaient une « menace » pour la Tunisie.

Les chiffres avancés, de l’ordre de 2.000 à 3.000 djihadistes tunisiens en Libye, sont « exagérés », a-t-il dit à des journalistes en marge d’une conférence sécuritaire à Paris. « C’est plus à l’échelle de 1.000 », a-t-il ajouté.

Parmi les combattants de l’EI chassés de Syrte (nord de la Libye), « il est très probable que certains partent vers le sud, et certains vont aller vers l’ouest », anticipe Farhat Horchani.

Pour l’instant ils ne reviennent pas de « manière massive » vers la Tunisie mais il « faut rester vigilant », a-t-il souligné, en notant également la présence parmi eux de binationaux franco-tunisiens.

Le ministre tunisien de la Défense a déploré l’absence de stratégie régionale face à la problématique des combattants étrangers de l’EI en Libye. « Les pays gèrent la question au jour le jour », a-t-il dit.

« La guerre contre le terrorisme est une guerre totale. Si on traite le terrorisme seulement sur le plan sécuritaire et militaire, on perd la guerre », a-t-il mis en garde.

« Le terrorisme, c’est une pensée, c’est une culture qui se forge dans l’esprit des jeunes. Il faut créer un type nouveau d’éducation, mener un autre type de discours religieux aussi », a-t-il esquissé.

« Il faut inculquer aux jeunes que l’islam ce n’est pas cela (…) Sinon on va avoir dans quelques années un monstre plus dangereux que Daech (acronyme de l’EI en arabe) », a-t-il averti.

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