Un malaise toujours présent lors de la rencontre Obama-Netanyahu

La discrétion était de mise lors de la rencontre entre Benjamin Netanyahu et le président américain Barack Obama, à Washington. Malgré un silence tendu, l’entrevue semble s’être déroulée dans une « bonne atmosphère », a indiqué un communiqué officiel à Jérusalem.

La discrétion était de mise lors de la rencontre entre Benjamin Netanyahu et le président américain Barack Obama, à Washington. Malgré un silence tendu, l’entrevue semble s’être déroulée dans une « bonne atmosphère », a indiqué un communiqué officiel à Jérusalem.

La Maison Blanche a tenu à rester discrète sur les entrevues entre les deux chefs d’Etat. Le gouvernement américain refusait ce mardi de qualifier tant le ton des discussions que leur teneur. Et pourtant, depuis quelques semaines, les Etats-Unis et Israël sont en désaccord sur la question de la colonisation à Jérusalem.

Avant même de commencer l’entretien avec le président Barack Obama, M. Netanyahu donnait le ton en déclarant que « si les Américains soutiennent les demandes déraisonnables présentées par les Palestiniens concernant un gel de la construction de colonies à Jérusalem, le processus politique risque d’être bloqué pendant un an ».

Malgré cette obstination du Premier ministre israélien, Barack Obama a entamé les discussions qui ont duré environs 90 minutes. Au même moment, les médias israéliens informaient que la municipalité de Jérusalem avait donné son feu vert final à la construction de 20 logements à l’emplacement d’un hôtel palestinien à Jérusalem-Est. Deux semaines plus tôt, Israël infligeait une autre claque au Vice Président Joe Biden lors de sa visite, en annonçant 1600 nouvelles constructions à Jérusalem-Est.

Le gouvernement américain et plusieurs autres Etats avaient alors condamné les décisions du gouvernement israélien sur l’expansion des colonies. Malgré tout, la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a assuré à Benjamin Netanyahu que le Congrès était « aux côtés d’Israël », au moment même où les relations entre les deux pays traversent une crise grave.

« Nous, au Congrès, nous sommes aux côtés d’Israël. C’est un point sur lequel nous avons un engagement au-delà des clivages partisans », a ajouté Mme Pelosi, lors de la visite de M. Netanyahu au Capitole. Le Premier ministre israélien a réagi en se félicitant du soutien du Congrès américain et en assurant qu’il était « profondément apprécié » par le peuple israélien.

Lundi, M. Netanyahu restait toujours aussi ferme sur la question des colonies à Jérusalem. Lors de son discours devant l’AIPAC, le principal groupe de pression pro-israélien aux Etats-Unis, le Premier ministre d’Israël a réaffirmé que « Jérusalem n’est pas une colonie mais bien la capitale d’Israël ».

L’Autorité palestinienne a jugé de son coté que les propos M. Netanyahu de ces derniers jours « menacent les efforts américains et internationaux pour relancer le processus de paix ».

S. Uyttenhoef avec Belga

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