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Un homme arrêté à Londres suspecté d’avoir voulu commettre un attentat

Le Vif

Un homme armé de couteaux et suspecté de vouloir commettre une attaque terroriste a été arrêté jeudi après-midi à Londres à proximité du parlement de Westminster, théâtre d’un attentat au mois de mars, a annoncé la police.

Âgé de 27 ans, l’homme a été arrêté « pour suspicion de possession d’armes » et « suspicion de préparation et exécution d’actes de terrorisme », a précisé Scotland Yard dans un communiqué. Il a été placé en garde à vue.

« Tout s’est passé en quelques secondes », a expliqué Niklas Halle’n, un photographe pigiste de l’AFP présent au moment des faits. « Il y avait un homme allongé au sol. Je ne pouvais pas voir son visage à ce moment-là et ensuite il a été arrêté par un policier qui était juste derrière moi, avant d’être emmené », a-t-il raconté.

L’individu interpellé « avait l’air assez calme », a-t-il ajouté, précisant qu’il n’avait pas dit un mot.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole de Scotland Yard a indiqué que personne n’avait été blessé au cours de l’incident qui ne présentait « plus de menace immédiate ».

La police a indiqué que plusieurs couteaux avaient été retrouvés en possession du jeune homme arrêté. Des photos d’un journaliste de l’AFP montrent trois grands couteaux au sol sur le lieu de l’incident, autour desquels s’est affairée la police scientifique.

L’arrestation a eu lieu à la jonction de Parliament Street et Parliament Square, à proximité immédiate du parlement de Westminster, théâtre d’un attentat le 22 mars. Autour, la police a dressé un périmètre de sécurité, et interrompu la circulation dans un sens sur Parliament Street, en direction du 10 Downing Street, la résidence des Premiers ministres britanniques.

Périmètre de sécurité

Quelques policiers en gilet pare-balles étaient présents aux quatre coins du périmètre d’une centaine de mètres mis en place pour permettre le travail de la police scientifique.

Les officiers de police scientifique ont méticuleusement examiné puis ouvert le sac a dos du suspect. Peu après 16H00 (15H00 GMT), ils ont achevé leur travail et ont quitté les lieux à bord d’un fourgon gris tandis que la rue était rouverte à la circulation.

Le 22 mars, un homme avait foncé dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster, qui enjambe la Tamise face à Big Ben, avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement.

L’attaque avait fait cinq morts au total. Son auteur, Khalid Masood, un citoyen britannique converti à l’islam avait été tué par la police. Douze personnes avaient été arrêtées dans la foulée mais avaient toutes été relâchées sans poursuites.

L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste État islamique (EI) mais Scotland Yard a dit ne pas avoir « trouvé de preuve d’une association » de Masood avec l’EI ou Al-Qaïda, ni de preuve qu’il s’était radicalisé en prison.

L’homme avait cependant « clairement un intérêt pour le jihad », avait précisé un responsable de l’anti-terrorisme, Neil Basu. « Il est possible que nous ne comprenions jamais pourquoi il a fait ça », avait-il ajouté, alors que des milliers de témoins ont été mis à contribution et des milliers de documents saisis.

Entre 1983 et 2003, Adrian Russell Ajao, alias Adrian Elms, alias Khalid Masood avait été plusieurs fois condamné pour agressions, détention illégale d’armes et trouble à l’ordre public.

Depuis août 2014, le niveau d’alerte terroriste au Royaume-Uni a été fixé à « grave », le quatrième échelon sur une échelle qui en compte cinq, et n’a pas été modifié par l’attentat de mars.

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