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Un enfant de moins de cinq ans sur trois n’existe pas officiellement

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Dans le monde, 230 millions d’enfants de moins de cinq ans n’ont pas été déclarés à leur naissance, selon les chiffres de l’UNICEF rapportés par le Time.

Au Pakistan, 3 nouveau-nés sur 4 n’ont pas été déclarés. Et c’est encore pire au Yémen où c’est le cas de 4 enfants sur 5, ainsi qu’en Somalie où 97 % des bébés nés l’année passée n’existent pas officiellement.

Ce problème est vaste et destructeur, selon le rapport publié mardi par l’UNICEF. Les enfants non déclarés à la naissance sont privés des programmes gouvernementaux tels que l’éducation et les soins de santé, destinés à les soutenir.

Selon ce rapport, en 2012 seuls 60 % des nouveau-nés ont été déclarés. Et des dizaines de millions d’autres, qui l’ont été avant leurs cinq ans, n’ont pas de certificat pour le prouver.

Ce sont les enfants naissant dans certains groupes ethniques ou religieux et dans les régions pauvres ou reculées qui sont les moins susceptibles d’être enregistrés, constate le rapport. En cause, les coûts élevés de l’enregistrement et la méconnaissance du processus. Les taux d’enregistrement les plus bas se trouvent dans les pays pauvres d’Asie du Sud et en Afrique subsaharienne.

Une porte d’accès à la société

« L’enregistrement des naissances est extrêmement important, car il représente la porte d’accès à tous les autres services essentiels dont les enfants et les gens ont besoin en général », explique Erica Kochi, qui co-dirige l’Unité de l’innovation de l’UNICEF qui vise à développer des technologies à faible coût pour identifier et signaler les naissances non enregistrées. C’est la première étape pour accéder aux soins de santé, à l’éducation et pour avoir la citoyenneté et par la suite le droit de vote.

L’UNICEF travaille déjà avec le gouvernement ougandais pour créer un système mobile qui pourrait servir à enregistrer les enfants en quelques minutes et leur donner une existence aux yeux des autorités. L’organisation travaille également sur certains projets similaires au Kosovo et au Nigeria.

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