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Un emploi au salaire minimum ne permet pas toujours d’échapper à la pauvreté

Un emploi à temps plein payé au salaire minimum ne permet pas toujours à une famille avec deux enfants de vivre au-dessus du seuil de pauvreté, relève une étude de l’OCDE, qui cite la Grèce , la Corée du Sud ou encore l’Espagne.

Dans cette étude publiée mercredi sur son site internet, l’Organisation de coopération et de développement économique s’intéresse au revenu net perçu par un travailleur payé au salaire minimum, une fois déduits impôts et transferts publics.

Selon ce critère, « le revenu de titulaires du salaire minimum travaillant à temps plein peut être bien inférieur au seuil de pauvreté communément appliqué », note l’OCDE. Or, dans pareilles situations, allonger sensiblement le temps de travail « ne permet pas toujours aux familles d’échapper à la pauvreté monétaire telle qu’elle est habituellement mesurée », est-il écrit dans l’étude, qui précise que « les différences entre pays sont énormes » sur ce point.

Ainsi, « un emploi à temps partiel rémunéré au salaire minimum en Australie, en Irlande ou au Royaume-Uni, peut suffire pour sortir de la pauvreté une famille avec deux enfants ».

Cependant, dans la plupart des pays de l’OCDE, « un seul emploi à plein temps payé au minimum légal laisse une famille biparentale sous le seuil de pauvreté ».

C’est le cas en République tchèque, en Estonie, en Grèce, en Corée et en Espagne, où le temps de travail qu’un titulaire du salaire minimum doit effectuer pour sortir de la pauvreté « est exorbitant, notamment pour les parents isolés », affirme l’étude.

Pour se soustraire à la pauvreté, ces derniers « auraient besoin d’une aide au revenu plus substantielle ou d’un salaire bien supérieur au salaire minimum ».

L’OCDE compte 34 pays membres développés (États-Unis, Union européenne, Australie, Japon…) et émergents (Mexique, Chili, Turquie…). Parmi ses membres, trois sur quatre ont instauré un salaire minimum légal.

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