Didier Reynders © BELGA

Un dialogue à Bruxelles entre entrepreneurs israéliens et palestiniens ?

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders appuie l’initiative française visant à organiser une conférence internationale en vue de relancer le processus de paix israélo-palestinien.

En visite dans la région, le chef de la diplomatie a dit avoir entendu le souhait des autorités palestiniennes de voir la Belgique jouer un rôle. Il lance l’idée d’un dialogue économique à Bruxelles entre acteurs israéliens et palestiniens.

M. Reynders rencontre demain lundi les principales autorités israéliennes.

Samedi soir, il a eu un contact téléphonique avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas sur le départ pour le Caire dans le cadre d’une tentative de réconciliation interne entre le Fatah et le Hamas. De source belge, on indique que ce dernier se serait montré favorable aux tentatives de reprises directes du processus de paix qui pourraient se faire à travers une conférence. M. Abbas se serait également montré positif à l’idée d’une participation de la Belgique à cet effort.

« J’ai relancé l’idée formulée il y a deux ans – dans la foulée de celle du Quartette et de John Kerry tuée dans l’oeuf par la résurgence du conflit entre Israël et le Hamas – d’un dialogue économique à Bruxelles entre acteurs israéliens et palestiniens », a indiqué dimanche M. Reynders à Ramallah. Le ministre belge y a rencontré le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah. Ce dernier aurait confirmé la volonté palestinienne d’aboutir rapidement à une réconciliation interne entre le Fatah et le Hamas, une manière de faire pression dans l’hypothèse d’une reprise de pourparlers de paix. Les Palestiniens pourraient alors s’exprimer au nom de l’ensemble du territoire. Cette réconciliation qui pourrait intervenir d’ici la fin du mois permettrait l’organisation d’élections locales en octobre.

Le Premier ministre Hamdallah aurait également témoigné de la volonté des Palestiniens de soutenir plus fortement des initiatives de type conférence internationale. Selon Didier Reynders, cette solution permettrait à terme d’offrir un cadre à une reprise d’une discussion entre les deux parties, Israël et la Palestine. A ce stade, l’initiative française a eu, selon le ministre belge, le mérite de faire sortir le Quartette qui a annoncé un rapport sur l’état de la situation côté palestinien et le comportement d’Israël.

Les Palestiniens n’ont pas répété, durant les entretiens qu’ils ont eus avec le ministre belge, les préalables à une éventuelle reprise des discussions. Les observateurs continuent de plaider pour une solution à deux Etats avec Jérusalem Est comme capitale palestinienne.

Selon Didier Reynders, une des difficultés résulte dans la nécessité de trouver une solution à l’évolution de l’implantation des colonies. Pour l’Union européenne comme pour la Belgique, il importe de respecter le droit international alors que le nombre de destructions est en augmentation, singulièrement dans la zone C (incluant les colonies et restant sous contrôle israélien). Ces destructions frappent notamment des projets financés par l’UE et la Belgique.

Le ministre belge des Affaires étrangères a également rencontré dimanche son homologue palestinien Riad Malki qui a confirmé, lors d’un bref point presse, le soutien à l’initiative française. Il a également invité la Belgique à jouer un rôle.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a accueilli froidement la proposition française. Il recevra demain lundi le ministre belge Didier Reynders.

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