Le naufrage du ferry en Corée du Sud, en avril 2014, avait fait 304 victimes. © BELGAIMAGE/Ahn Young-joon

Un an après, hommage aux 304 victimes du naufrage d’un ferry en Corée du Sud

Les proches des passagers emportés dans le naufrage du ferry Sewol qui avait fait 304 morts en avril 2014 en Corée du Sud se sont recueillis sur les lieux mercredi, à la veille du premier anniversaire de la tragédie.

Une centaine de proches ont jeté fleurs blanches et babioles ayant appartenu aux victimes dans les eaux tranquilles de la mer Jaune, au large de l’île de Jindo, près de la bouée marquant l’emplacement du navire qui repose par 40 mètres de fond.

Le ferry surchargé a coulé le 16 avril avec à son bord 476 personnes, dont 325 lycéens d’un même établissement, en voyage scolaire: 250 d’entre eux ont péri dans la catastrophe.

Les familles ont menacé de boycotter une cérémonie jeudi si le gouvernement ne s’engage pas officiellement à ramener le ferry de 6.825 tonnes à la surface, une opération lourde dont le coût est estimé à 110 millions de dollars.

L’enquête a mis en évidence une combinaison de facteurs, de la surcharge du navire à l’incompétence de l’équipage, en passant par des travaux d’agrandissement illégaux qui ont affaibli sa flottabilité, sur fond de corruption de fonctionnaires et de collusion entre les autorités de réglementation et les entreprises privées.

La lenteur des secours a également été mise en cause, de même que leur désorganisation.

Pour l’heure, à l’exception du directeur général de l’armateur, seuls des membres d’équipage ont été jugés et condamnés. Le capitaine, Lee Joon-Seok, a été condamné à 36 ans de réclusion en première instance. Le parquet a requis la peine de mort à son encontre lors du procès en appel.

Au-delà des multiples défaillances humaines, les familles souhaitent déterminer toutes les responsabilités de la compagnie maritime Chonghaejin Marine Co, propriétaire du ferry. Les enquêteurs sud-coréens soupçonnent qu’il y a eu des malversations susceptibles d’expliquer des carences en matière de sécurité.

Les familles ont obtenu la création d’une commission indépendante, mais elles accusent le gouvernement d’interférences.

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