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UMP : le camp Fillon crée un nouveau groupe parlementaire

Scission au Parlement, menace judiciaire : le camp Fillon a sorti mardi l’artillerie lourde dans sa lutte fratricide avec le camp Copé pour obtenir une nouvelle élection du président de l’UMP, première formation de la droite française en décomposition accélérée.

Dix jours après un scrutin très serré et entaché de fraudes, selon tous les belligérants, les positions se sont radicalisées et le ton s’est durci. Enjeu principal: le poste de patron du premier parti d’opposition au socialiste François Hollande, avec surtout en ligne de mire la prochaine élection présidentielle de 2017.

Le premier scrutin du 18 novembre est nul et non avenu, a répliqué en substance son rival, l’ex-Premier ministre François Fillon. « Je demande à Jean-François Copé une nouvelle élection par les adhérents dans les trois mois sous contrôle d’une commission indépendante » », a-t-il dit, en annonçant la création d’un nouveau groupe parlementaire, le « Rassemblement-UMP ». Mais il a aussitôt souligné que ce groupe serait dissous si une nouvelle élection était organisée. A en croire des parlementaires proches de lui, quelque 70 députés pourraient participer à son nouveau groupe sur les 196 que compte aujourd’hui l’UMP.

Deux tentatives de médiation ont échoué. L’ex-chef de la diplomatie et fondateur de l’UMP, Alain Juppé, a vite jeté l’éponge dimanche, parlant de « galère ». L’ancien président et chef du parti, Nicolas Sarkozy, a repris le flambeau en coulisses, refusant de s’exprimer publiquement jusqu’à présent.

Lundi, après des contacts avec les deux protagonistes du conflit, Sarkozy a laissé dire à des proches qu’il était en faveur d’un nouveau vote et contre les velléités judiciaires de François Fillon.

Le Vif.be, avec Belga

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