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Ukraine: un sommet à Berlin pour résoudre la crise

Le Vif

Les présidents russe Vladimir Poutine, français François Hollande, ukrainien Petro Poroschenko et la chancelière allemande Angela Merkel se réuniront mercredi à Berlin pour « évaluer la mise en oeuvre » des accords de Minsk visant à résoudre la crise ukrainienne, ont annoncé mardi Paris et Berlin.

« La chancelière allemande a invité (les trois présidents) pour évaluer la mise en place des accords de Minsk depuis la dernière rencontre » de ce type, le 2 janvier 2015 à Paris, selon un communiqué de la chancellerie.

Ce sommet permettra aussi « de discuter des prochaines étapes du processus en vue d’un règlement de la crise à l’Est de l’Ukraine », selon un communiqué de la présidence française.

L’Ukraine est en proie depuis plus de deux ans à un conflit opposant ses forces à des séparatistes prorusses qui sont, selon Kiev et les Occidentaux, soutenus militairement par la Russie, ce que Moscou dément.

Le conflit a fait plus de 9.600 morts depuis son déclenchement en avril 2014, et malgré l’instauration de plusieurs trêves, des affrontements meurtriers ont régulièrement lieu le long de la ligne de front.

Les consultations téléphoniques entre les quatre dirigeants s’étaient intensifiées ces derniers jours tandis que leurs sherpas (conseillers diplomatiques) se rencontraient pour tenter de jeter les bases d’un tel sommet.

Lors d’un échange téléphonique avec François Hollande et Angela Merkel, Petro Poroschenko « avait souligné l’importance d’avoir une position commune sur l’Ukraine à la veille du Conseil européen des 20 et 21 octobre à Bruxelles, où sera discutée la stratégie à adopter envers la Russie », ont souligné ses services.

Les 28 dirigeants européens discuteront jeudi soir de leurs relations envers la Russie, dans le cadre du dossier ukrainien mais aussi syrien.

La participation de l’aviation russe aux bombardements des quartiers rebelles d’Alep (nord) par l’armée du président syrien Bachar al-Assad, a été vivement condamnée par l’Union européenne, et particulièrement par la France ce qui a suscité une brouille avec Moscou.

Fermes dans les mots, les Européens n’ont pas franchi l’étape de possibles sanctions contre la Russie, alors que nombre de proches du président Vladimir Poutine sont déjà la cible de mesures restrictives de l’UE (interdictions de séjour, gels d’avoirs) depuis le conflit ukrainien et l’annexion de la Crimée en 2014.

Plusieurs pays, dont la Hongrie et la Grèce, sont clairement réticents à l’engagement de telles mesures anti-Russes, selon une source diplomatique.

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