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Ukraine : Reynders favorable à des sanctions ciblées contre les responsables des violences

Le Vif

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, s’est déclaré jeudi favorable à l’instauration de sanctions ciblées contre des responsables des violences en Ukraine, une mesure qui semble faire l’objet d’un consensus grandissant parmi les pays de l’Union européenne après la cinquantaine de morts enregistrés en trois jours.

« Il n’y aura pas d’impunité pour celles et ceux qui commettent des crimes graves. Et c’est d’ailleurs dans cette logique que l’on doit aller vers des sanctions à l’égard de responsables du régime, des responsables des forces de l’ordre aussi », a affirmé M. Reynders à son arrivée à une réunion extraordinaire des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles.

Selon lui, deux types de sanctions peuvent être imposées à des responsables ukrainiens: une interdiction de circuler dans l’Union européenne et un gel des avoirs afin de favoriser un véritable dialogue entre le président Viktor Ianoukovitch et l’opposition ».

« Jusqu’à présent c’était un dialogue de façade. J’espère que l’on aura des nouvelles un peu plus satisfaisantes sur une véritable médiation », a poursuivi le chef de la diplomatie belge en faisant référence à la visite à Kiev d’une troïka européenne composée de ses homologues allemand, français et polonais, Frank-Walter Steinmeier, Laurent Fabius et Radoslaw Sikorski.

« On doit franchir une étape (…), l’étape des sanctions pour faire pression dans le sens du dialogue », a-t-il encore fait valoir.
Interrogé sur la nature d’une possible médiation, M. Reynders a souligné qu’il s’agissait d’une décision revenant « aux Ukrainiens ».
« Mais que l’Union européenne soit à disposition c’est une bonne chose. D’autres peuvent éventuellement se présenter », a-t-il dit en espérant que l’UE puisse y travailler « en collaboration » avec les Russes. « Sans coopération avec la Russie, le dossier risque de se gripper encore plus », a-t-il dit.

Selon des diplomates, les ministres devraient se prononcer jeudi sur le principe de sanctions ciblées contre les responsables des violences et de l’usage excessif de la force à Kiev, où plus de 50 personnes sont mortes en trois jours d’affrontements entre manifestants et policiers.

La liste des personnes visées par les sanctions ne sera définie que dans une seconde phase.

L’UE pourrait aussi imposer un embargo sur les armes et une interdiction des équipements utilisés pour la répression, selon un projet de conclusions.

« Il serait bon que l’on décide en plus un embargo sur les armes », a ainsi déclaré le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, à son arrivée à Bruxelles.

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