Le président ukrainien Petro Porochenko ainsi que les séparatistes prorusses de l’Est se sont dits prêts samedi à l’instauration d’un nouveau cessez-le-feu à 22H00 GMT en conformité avec l’accord de paix conclu jeudi à Minsk.
Au cours d’un entretien téléphonique avec le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, parrains du nouvel accord de paix, M. Porochenko « a bien insisté que tout était prêt pour la mise en oeuvre de ce cessez-le-feu du côté ukrainien », a-t-on appris de l’entourage du président français.
Mais la présidence ukrainienne a surtout insisté sur le fait que les trois dirigeants « avaient exprimé leur inquiétude quand à la situation à Debaltseve », ville stratégique ukrainienne, théâtre d’intenses combats samedi. « Ils se sont mis d’accord de suivre l’évolution de la situation » autour de ce noeud ferroviaire à mi-chemin entre les capitales rebelles de Donetsk et de Lougansk où les troupes ukrainiennes sont quasiment encerclées, a indiqué le présidence ukrainienne dans un communiqué.
« Toutes les parties y compris la Russie doivent remplir leurs engagements pris à Minsk », selon la même source. Le dirigeant de la république séparatiste de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a pour sa part signé samedi en fin d’après-midi un décret stipulant l’introduction du cessez-le-feu à partir de 22H00 GMT.
Ce décret ordonne cependant aux rebelles de « couper court à toute provocation », leur donnant notamment le droit de riposter à des « tirs contre les infrastructures militaires et civiles de la République populaire de Donetsk ».
