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Ukraine: Moscou annonce avoir retiré ses troupes, pas de confirmation de l’Otan et la Maison Blanche

Le Vif

L’Otan et la Maison Blanche ont indiqué mercredi ne pas avoir d' »indication » qui puisse confirmer que la Russie avait retiré les troupes massées près des frontières ukrainiennes, comme l’a annoncé le président Vladimir Poutine.

« Nous n’avons pas d’indication concernant un changement de position des forces militaires à proximité de la frontière ukrainienne », a indiqué un responsable militaire de l’Otan. M. Poutine a déclaré que la Russie avait retiré ses troupes de la frontière, où l’Otan avait estimé fin avril que se trouvaient jusqu’à 40.000 hommes.

« On nous a dit tout le temps que nos troupes à la frontière ukrainienne inquiètent: nous les avons retirées, elles ne sont plus aujourd’hui à la frontière ukrainienne aujourd’hui mais là où elles mènent leurs exercices habituels », a affirmé M. Poutine à l’issue d’une rencontre avec le président de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), le président suisse Didier Burkhalter. A Washington, la Maison Blanche a elle aussi affirmé mercredi ne pas disposer de preuves à l’heure actuelle d’un retrait des troupes russes massées à la frontière ukrainienne.

« Il n’y a pas de preuve pour l’instant qu’un retrait a eu lieu », a déclaré le porte-parole adjoint du président américain Barack Obama, Josh Earnest. M. Earnest, qui s’exprimait face aux journalistes lors d’un point de presse dans l’avion Air Force One, a toutefois remarqué que « nous accueillerions favorablement un retrait significatif et transparent » des troupes russes concernées.

Par la même occasion, M. Poutine a demandé aux séparatistes pro-russes en Ukraine de reporter le référendum prévu le 11 mai sur l’indépendance de la « république » autoproclamée de Donetsk (est). Sur ce point, M. Earnest a remarqué que les Etats-Unis « n’avaient cessé de qualifier ce référendum d’illégitime et d’illégal ». Plutôt qu’un report, Washington souhaiterait son annulation pure et simple, a-t-il ajouté. « Ce que nous voudrions aussi voir, c’est un plus grand soutien (de la Russie) aux tentatives actuelles du gouvernement ukrainien d’organiser des élections libres et justes le 25 mai », date prévue pour la présidentielle, a-t-il souligné.

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