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Ukraine : Ioulia Timochenko victime de mauvais traitements ?

L’opposante ukrainienne, incarcérée depuis août, souffre de problèmes de dos. La députée européenne et médecin Zuzana Roithova affirme qu’elle est privée de son traitement.

L’opposante ukrainienne Ioulia Timochenko, incarcérée depuis août, souffre de problèmes de santé. Ils seraient la conséquence de mauvais traitements subis en prison, selon la députée européenne et médecin tchèque Zuzana Roithova.

« Ils l’ont privée de ses béquilles et ont arrêté le traitement par les analgésiques », a déclaré le médecin, qui a pu consulter en Ukraine la documentation médicale de Ioulia Timochenko, datant de novembre. L’opposante, qui souffre de douleurs de dos, a « dû subir de longs interrogatoires, de plusieurs heures. Elle est vraiment tourmentée et harcelée », a-t-elle ajouté.

La documentation établie en novembre « démontre clairement que les affections constatées à l’époque dans la région lombaire étaient si sérieuses qu’elles nécessitaient un traitement convenable, notamment le repos au lit et un traitement anesthétique », a insisté l’eurodéputée tchèque.

« Privée de ses droits fondamentaux »

Ex-ministre de la Santé, Zuzana Roithova devait rédiger pour le Parlement européen un rapport sur l’état de santé de Ioulia Timochenko, mais les autorités ukrainiennes ne lui ont pas permis de rendre visite à l’opposante détenue. « Ils n’autorisent personne, sauf sa fille et son avocat », a déclaré Zuzana Roithova, selon qui l’ex-Premier ministre ukrainien se voit « privée des droits fondamentaux dont tout le monde devrait bénéficier, même en prison ». « Je prends vraiment beaucoup plus au sérieux les craintes de sa famille, selon lesquelles elle aurait pu être exposée aux effets de substances toxiques, pour qu’elle se soumette à la pression du régime », a insisté Mme Roithova.

A Kiev, le procureur général d’Ukraine Viktor Pchonka a affirmé vendredi que les médecins canadiens et allemands venus examiner Ioulia Timochenko en prison n’avaient rien découvert de grave et fait des conclusions coïncidant avec celles de leurs confrères ukrainiens. Un avocat de l’opposante, Sergui Vlassenko, a pourtant assuré que les médecins étrangers avaient « constaté son état grave ».

LeVif.be avec Belga

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