Tranchée pro russe dans l'est de l'Ukraine. © Belga

Ukraine : « De nombreuses atteintes au droit de la guerre dans les deux camps »

Les deux parties impliquées dans le conflit ukrainien se sont rendues coupables d' »un recours aveugle à la force » avec pour conséquence tragique la mort de 4.000 personnes à l’est du pays, relève Amnesty International dans son dernier rapport annuel publié mercredi. L’ONG se dit principalement inquiète de l’utilisation de mortiers et de roquettes sans système de guidage dans des zones civiles.

En 2014, le nombre de personnes déplacées par le conflit dans le Donbass était estimé à un million. « Environ la moitié en Ukraine, l’autre moitié avait, pour l’essentiel, gagné la Russie. » L’ONG souligne également que l’annexion de la Crimée par la Russie s’est traduite par l’application des lois restrictives de cet Etat dans la péninsule.

« Les droits à la liberté de réunion, d’association et d’expression ont ainsi été sérieusement limités. » Des forces paramilitaires se sont par ailleurs rendues coupables de nombreuses atteintes graves aux droits fondamentaux, notamment de disparitions forcées, et « cela en toute impunité ».

Le Premier ministre de fait de la Crimée a d’ailleurs reconnu que son gouvernement s’appuyait sur elles quitte à « fermer les yeux » sur leurs exactions. Outre les nombreux enlèvements de militants et passages à tabac de membres de la communauté tatare, Amnesty pointe également l’impunité dont bénéficient les forces de police, responsables d’un usage abusif de la force et ayant commis des actes de torture et d’autres mauvais traitements au cours des manifestations « pro-européennes » connues sous le nom d’Euromaïdan, et ce malgré l’engagement public pris par le gouvernement post-Ianoukovitch d’enquêter sur les homicides commis à l’époque.

Contenu partenaire