© REUTERS/Gleb Garanich

Ukraine: 2.000 pro-russes lancent l’assaut contre le siège de la police

Le Vif

Plus de 2.000 pro-russes ont lancé dimanche un assaut contre le siège de la police à Odessa, ville du sud de l’Ukraine, après des violences ayant fait une quarantaine de morts vendredi, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les assaillants, armés de gourdins, ont défoncé un premier portail avec deux camions en réclamant la libération de leurs camarades arrêtés vendredi après les heurts entre des pro-russes et partisans de l’Ukraine unie. Ces violences avaient entraîné un incendie criminel dans lequel ont péri une quarantaine de personnes, principalement des pro-russes.

Les policiers barricadés à l’intérieur de l’immeuble ont commencé à relâcher un par un les suspects arrêtés vendredi, qui ont été salués par la foule comme des « héros ». « Bien joué! », ont crié les manifestants.

Avant l’attaque, entre 2.000 et 3.000 personnes s’étaient rassemblées devant le siège de la police sous la pluie en criant » fascistes! » De nombreux policiers devant l’immeuble ont été frappés par des femmes à coups de parapluie.

Des prisonniers pro-russes libérés de force par la foule à Odessa

Les plus de 2.000 pro-russes déchaînés qui ont pris d’assaut dimanche le siège de la police à Odessa (sud de l’Ukraine), et ont obtenu, en tambourinant avec des gourdins contre des portails de fer, la libération de leurs prisonniers capturés lors des heurts le 2 mai, a constaté l’AFP.

Une foule hostile portant drapeaux et icônes orthodoxe s’est d’abord massée dans la rue Preobrajenska, face à l’entrée du siège de police de la ville. De jeunes gens sont arrivés au volant d’un camion et s’en sont servis comme d’un bélier pour enfoncer un premier portail de fer, donnant sur la rue.

Une foule hurlante et brandissant des gourdins improvisés s’est ruée à l’intérieur, cassant les vitres et les pare-brise des voitures et camions de police, tapant aux portes de blindés protégeant, à l’intérieur de l’enceinte, les locaux de police.

Pendant de longues minutes, ils ont crié et réclamé la libération de leurs camarades arrêtés vendredi lors des heurts qui ont opposé des pro-russes à des supporteurs de football et des partisans d’une Ukraine unie dans le centre-ville.

Ces violences ont entraîné l’incendie criminel du bâtiment des syndicats, dans lequel ont péri une quarantaine de personnes, principalement des pro-russes.

Peu après le premier jeune homme sort, porté en triomphe. En quelque minutes, une douzaine de prisonniers sont élargis sous les vivats, passant entre deux rangées de pro-russes triomphants pour regagner la rue où les attendent d’autres manifestants, aux cris de « Liberté! Liberté! »

Sous une pluie battante, ils étaient en fin d’après-midi encore 2.000 dans la rue, entourés de policiers en tenue anti-émeute bloquant les carrefours alentour. Selon la police locale, 67 personnes arrêtées après les violences de vendredi ont été relâchées après cet assaut, soit la moitié des suspects arrêtés.

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