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UE: « Réels progrès » dans les propositions de Bruxelles mais « encore du travail », selon Cameron

Le Vif

Le Premier ministre britannique David Cameron estime que les propositions présentées par l’UE pour faire en sorte que le Royaume-Uni reste en son sein constituent de « réels progrès », tout en soulignant qu’il y avait « encore du travail à faire ».

« Le projet de document de renégociation de l’UE présente de réels progrès dans les quatre domaines où le Royaume-Uni a besoin de changement mais il y a encore du travail à faire », a déclaré M. Cameron sur Twitter.

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Parmi les quatre demandes formulées par Londres figurent la nécessité de ne pas d’exercer de discrimination à l’égard des pays non membres de la zone euro, mettre l’accent sur la compétitivité, restaurer la souveraineté du pays et limiter l’immigration européenne en empêchant les migrants de toucher certaines prestations sociales pendant quatre ans.

Le mouvement pro-UE « Britain Stronger In » a estimé que ces propositions étaient « bonnes pour le Royaume-Uni ». « Nous pouvons avoir le meilleur des deux mondes, renforcer notre économie et notre position dans le monde à travers notre appartenance à l’UE, tout en obtenant plus de contrôle pour protéger les intérêts britanniques », a déclaré Stuart Rose, le président du groupe.

Mais pour le camp des anti-UE, le compte n’y est pas. Ces propositions n’apportent « aucun changement fondamental », a estimé Nigel Farage, leader du parti anti-immigration Ukip, tandis que la plateforme pro-Brexit « Leave.EU » les a qualifiées de « farce ».

Le secrétaire d’Etat britannique aux Affaires européennes David Lidington s’est montré plus optimiste. Un accord semble « en vue », selon lui. « Beaucoup de progrès ont été réalisés au cours des derniers jours et il semble qu’un accord soit en vue », a-t-il déclaré devant les députés du Parlement britannique. « Mais il me faut souligner devant la chambre qu’il y a encore beaucoup de travail à faire », a-t-il ajouté, « avant que nous puissions dire qu’un accord satisfaisant a été sécurisé ».

Les propositions pour maintenir le Royaume-Uni dans l’UE

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a présenté ses propositions en réponse aux revendications britanniques pour maintenir Londres dans le giron européen. Dans une lettre adressée aux Etats membres, Donald Tusk, se dit « convaincu » que les propositions constituent « une bonne base pour un compromis », escompté lors du Sommet européen des 17 et 18 février prochains.

Il précise toutefois qu’il n’y a d’accord sur rien tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout. « C’est un processus difficile et nous avons des négociations périlleuses en vue », a-t-il ajouté. M. Tusk assure que les propositions sur la table offrent « une solution pour répondre aux inquiétudes britanniques », en matière d’abus dans le cadre de la libre-circulation eu sein de l’UE.

Le projet de texte contient en effet un mécanisme de « sauvegarde » pour limiter jusqu’à quatre ans les aides sociales aux travailleurs migrants intraeuropéens en cas de situation exceptionnelle. Dans une déclaration à part, la Commission européenne reconnaît que le Royaume-Uni est actuellement confronté à une telle situation. Le mécanisme sera limité par la durée de ces circonstances exceptionnelles, a précisé une source européenne.

La proposition de M. Tusk aborde les trois autres revendications britanniques en matière de souveraineté, de compétitivité et de gouvernance économique. Sur ce dernier volet, le président du Conseil évoque un mécanisme « pour préserver les droits et les compétences des pays qui ne font pas partie de la zone euro », sans pour autant que cela puisse constituer un droit de veto vis-à-vis des membres de l’eurozone. Néanmoins, il souligne que cet aspect devra encore être débattu.

Les propositions ne sont en rien définitives à ce stade, car seul le Conseil européen peut donner son feu vert aux réformes. Dès vendredi les diplomates européens et britanniques se mettront autour de la table pour discuter des propositions à cette fin.

En publiant les documents sur le réseau social Twitter, M. Tusk a ironisé: « être ou ne pas être ensemble, telle est la question », a-t-il écrit en faisant référence au célèbre auteur britannique William Shakespeare.

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(Belga/AFP)

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