Image d'illustration. © REUTERS

Turquie: Un attentat attribué aux rebelles kurdes fait 6 morts

Le Vif

Six personnes ont été tuées et 39 blessées jeudi dans le sud-est de la Turquie dans un attentat à la voiture piégée attribué aux rebelles kurdes, deux jours après l’attaque imputée au groupe Etat islamique (EI) qui a tué 10 touristes allemands à Istanbul.

Selon les premiers éléments livrés par les autorités locales, la déflagration a visé dans la nuit de mercredi à jeudi le commissariat central de Cinar, située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Diyarbakir, la grande ville du sud-est à majorité kurde du pays. Deux personnes ont été tuées dans l’explosion de la voiture piégée et quatre autres, dont un bébé, ont péri dans l’effondrement d’un bâtiment situé juste derrière, où vivent les policiers et leurs familles, a rapporté le bureau gouverneur dans un communiqué. Les morts sont tous des civils, a précisé le gouvernorat, qui a ajouté que des policiers se trouvaient également parmi les blessés.

Selon un journaliste de l’AFP sur place, la résidence occupée par les policiers et leur famille s’est effondrée sous la violence de l’explosion, le commissariat et de nombreux bâtiments environnants ont également subi de gros dégâts.

Après l’explosion du véhicule piégé, des individus, présentés comme des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont poursuivi leur assaut dans la nuit à l’aide de lance-roquettes, déclenchant une riposte des forces de sécurité.

« On allait se mettre au lit lorsqu’on a entendu un énorme explosion. J’ai cru que c’était une bombe atomique », a raconté à l’AFP Sitki Dinç, voisin du commissariat. « Le souffle m’a fait tomber par terre. Après j’ai entendu des coups de feu, alors j’ai pris mes enfants et on s’est réfugié en bas (à la cave) », a-t-il poursuivi. « Nous y sommes restés jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de bruit ».

La police quadrillait jeudi matin Cinar à la recherche des auteurs de l’attaque.

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris l’été dernier entre les forces de l’ordre et le PKK. Ces affrontements ont fait voler en éclats les pourparlers de paix engagés en 2012 pour tenter de mettre un terme à une rébellion qui a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

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