Recep Tayyip Erdogan © REUTERS

Turquie : la poursuite du processus de paix avec les Kurdes « impossible », juge Erdogan

Le Vif

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé mardi « impossible » de continuer le processus de paix avec les Kurdes tant que les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) continuent à mener des attaques meurtrières contre les forces de sécurité turques.

« Il est impossible de continuer (le processus de paix) avec ceux qui menacent l’unité nationale », a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence de presse à Ankara, avant d’entamer une visite officielle de quatre jours en Chine et en Indonésie.

Le chef de l’Etat a également répété qu’il ne cèderait pas face à la « menace terroriste » du PKK et du groupe djihadiste Etat islamique (EI), « Il est hors de question de reculer. C’est un long processus et ce processus se poursuivra avec la même détermination », a-t-il dit. M. Erdogan a mis une fois de plus les deux organisations sur le même plan alors que les Occidentaux comptent sur les Kurdes de Syrie, des alliés du PKK, pour les aider sur le terrain dans la lutte contre l’EI.

La Turquie a engagé la semaine dernière une campagne de frappes aériennes contre les cibles de l’EI en Syrie, après l’attentat suicide meurtrier, attribué au groupe djihadiste, qui a fait 32 morts parmi des militants de la cause kurde dans la ville de Suruç (sud). Presque simultanément, Ankara a mené plusieurs raids aériens contre le PKK, qui a de son côté multiplié les attaques meurtrières contre des membres des forces de sécurité turque.

Après les premières frappes turques, le PKK a rompu la trêve qu’il respectait depuis 2013 et assassiné plusieurs militaires dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie. M. Erdogan a également estimé mardi qu’une « zone de sécurité » débarrassée de l’EI, souhaitée par la Turquie et les Etats-Unis dans le nord de la Syrie, faciliterait le retour des réfugiés syriens installés en Turquie. Selon lui, « le nettoyage de ces régions et la création d’une zone de sécurité permettra le retour chez eux » de ces réfugiés, estimés à 1,8 million.

Washington et Ankara ont décidé de muscler leur coopération militaire contre l’EI en établissant, selon un responsable américain, « une zone débarrassée de l’EI » à la frontière entre la Turquie et la Syrie. Les membres de l’Otan étaient réunis mardi matin à Bruxelles, à la demande d’Ankara, pour évoquer la situation sécuritaire en Turquie.

Une « zone de sécurité » débarrassée de l’EI en Syrie faciliterait le retour des réfugiés syriens

La « zone de sécurité » débarrassée du groupe jihadiste Etat islamique (EI) que souhaitent instaurer la Turquie et les Etats-Unis dans le nord de la Syrie faciliterait le retour des réfugiés syriens, a estimé mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

« Le nettoyage de ces régions et la création d’une zone de sécurité permettra le retour chez eux » des 1,8 million de réfugiés syriens instalés en Turquie, a estimé M. Erdogan alors que l’Otan se réunissait, à la demande d’Ankara, pour évoquer la situation sécuritaire en Turquie.

Avec AFP

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