Charles Picqué © Belga

Tunnels bruxellois : il faut assumer les choix budgétaires opérés

Le président du parlement bruxellois Charles Picqué estime que, sans anticiper les résultats des travaux de la commission spéciale chargée de se pencher sur les circonstances de la dégradation des tunnels de la capitale, on constatera que le dossier a été influencé par la question des moyens disponibles

De multiples réparations ont été faites au fil du temps avec des moyens assez faibles, mais pour la rénovation en profondeur, on a attendu car il y avait des choix budgétaires à faire durant la longue période d’aspiration à un refinancement de la Région-Capitale, a expliqué celui qui fut par ailleurs ministre-président de la Région bruxelloise, interrogé mardi matin par Bel RTL.

« La mobilité et les infrastructures représentent 25% du budget régional… En 1989, d’ailleurs, quand la Région est née on a dit qu’on ne ferait plus de tunnels car cela coûtait trop cher et que ça n’était pas une solution et je pense que ce fut un bon argument pour obtenir le juste refinancement de Bruxelles (ndlr: dans le cadre de la récente réforme de l’Etat) », a notamment dit Charles Picqué à ce sujet.

La ministre sortante des Travaux Publics Brigitte Grouwels (CD&V) a posé un diagnostic sur l’état des tunnels en 2012, avec des propositions visant en priorité la rénovation du tunnel Léopold II et contenant le Master plan pour l’ensemble des tunnels … « mais on a attendu car il y avait des choix à faire et les transports publics en étaient un », a-t-il ajouté.

Pour M. Picqué, la question à se poser doit être la suivante: les Bruxellois doivent-ils assumer seuls la mobilité du premier bassin d’emplois du pays. « Le RER me reste en travers de la gorge », a-t-il commenté à ce sujet, souhaitant que le fédéral consacre au minimum les moyens nécessaires à son achèvement.

Contenu partenaire