Tunisie: « le silence assourdissant du gouvernement français »

La chef de l’opposition en France, la socialiste Martine Aubry, a condamné mardi « le silence assourdissant du gouvernement français » durant l’insurrection en Tunisie et sa répression sanglante, estimant qu’il avait commis « une faute majeure ».

« Il y a eu un silence absolument assourdissant du gouvernement français », a estimé Martine Aubry sur la chaîne France 2, déplorant le fait que la France n’ait pas « condamné la répression que tout le monde a condamnée ». « Il y a quand même eu 78 morts, des blessés, on a tiré dans la foule à balles directes », a-t-elle souligné, dénonçant « cette hallucinante déclaration » de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie « disant on va vous aider à ramener le calme ».

« Je ne polémique pas, elle n’a sans doute pas voulu dire qu’elle enverrait des troupes, mais enfin quand un peuple est en train de se battre avec une dignité extraordinaire pour ramener la démocratie et que la France, terre des libertés, la République française est là sur le retrait, c’est incompréhensible pour le monde, c’est incompréhensible pour le peuple tunisien, c’est une faute vis-à-vis de lui majeure », a lancé la maire de Lille.

Coopération de la France dans le maintien de l’ordre

Le 11 janvier, devant l’Assemblée nationale, la chef de la diplomatie avait déploré les violences en Tunisie, et proposé au régime de l’ex-président Zine el Abidine Ben Ali la coopération de la France en matière de sécurité et de maintien de l’ordre. La France a longtemps maintenu une grande prudence pendant cette révolte tunisienne, n’affichant clairement son soutien au soulèvement populaire qu’après la chute du président Zine el Abidine Ben Ali, qui était l’un des plus proches alliés en Afrique du Nord.

Levif.be avec Belga

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