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Tunisie : au moins 35 morts après les violences du week-end

Le nombre de morts dans les émeutes en Tunisie s’élève à au moins 35, après les violences du week-end dans des localités du centre-ouest du pays, a indiqué mardi à l’AFP la présidente de la Fédération internationale des ligues de droits de l’homme (FIDH), Souhayr Belhassen.

« Le chiffre de 35 morts s’appuie sur une liste nominative », a-t-elle déclaré. « Mais le nombre total des victimes est plus important. Ca tourne autour de la cinquantaine mais c’est une évaluation », a-t-elle dit.

Le bilan humain de cette révolte sociale, enclenchée le 17 décembre après l’immolation par le feu d’un jeune Tunisien de 26 ans, a « tragiquement augmenté » après les manifestations pendant le week-end dans les localités de Regeb, Thala et Kasserine, a-t-elle ajouté.

La réponse du président aux manifestants

Le président Zine El Abidine Ben Ali a dénoncé lundi des « actes terroristes » à propos des affrontements de la veille. Il s’est pourtant engagé à créer 300 000 emplois d’ici 2012. « Nous avons décidé de multiplier les capacités d’emploi et la création de sources de revenus (…) dans tous les secteurs durant les années 2011 et 2012 », a déclaré le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali dans un discours télévisé, annonçant 300 000 emplois en plus de 50 000 autres promis par le patronat pour les régions.

Ceci, permettra « l’embauche du plus grand nombre de chômeurs, autres que les diplômés du supérieur et parmi les sans-emploi de toutes les catégories et de toutes les régions », a-t-il assuré.

Pour évoquer les manifestations devenues depuis quelques semaines des émeutes, le président Ben Ali a dénoncé des « actes terroristes impardonnables perpétrés par des voyous cagoulés » dans le centre-ouest du pays.

Ban Ki-moon inquiet de « l’escalade » de la violence

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, « s’inquiète de l’escalade des affrontements violents » entre forces de l’ordre et manifestants, et des morts qui en ont résulté, a souligné son porte-parole Martin Nesirky. « Le secrétaire général appelle à la retenue et invite toutes les parties à résoudre leurs différends par le dialogue », a-t-il ajouté. « Il souligne l’importance du respect total de la liberté d’expression », a-t-il ajouté.

Le Vif.be, avec Belga et l’Express.fr

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