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Tuerie de Nantes: où en est l’enquête?

Après l’assassinat de cinq membres de la famille Dupont de Ligonnès et la disparition du père, les enquêteurs n’ont officiellement toujours pas de suspect.

Xavier Dupont de Ligonnès, père de la famille assassinée début avril à Nantes, a disparu. Un mandat de recherche international a été lancé afin de retrouver le quinquagénaire, témoin capital. L’enquête pour assassinat a été ouverte « contre X ». Le point sur les derniers éléments de l’enquête.

Le père, toujours introuvable Xavier Dupont de Ligonnès a laissé ses dernières traces dans le Var, à Roquebrune-sur-Argens, le 15 avril. Depuis, rien. Mais « les témoignages affluent sur des reconnaissances invoquées de l’intéressé (accompagné ou non d’une femme blonde) dans une quarantaine d’endroits différents au cours des 48 dernières heures! », explique le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin. Des témoignages dont les enquêteurs doivent vérifier la fiabilité.

Des consignes laissées à ses proches

Dans des lettres envoyées à plusieurs proches, Xavier Dupont de Ligonnès aurait donné des consignes laissant la disparition de la famille, selon RTL. A l’un d’eux, il écrit par exemple de « vendre l’électro ménager et de garder l’argent en remboursement d’une dette ». Ces courriers se termineraient tous par la même mention: « Ne cherchez plus à nous contacterni par téléphone, ni par mail, ni par Facebook. On ne pourra plus mais nous joindre ».

Une ancienne « maîtresse », une dette et des menaces

Une femme qui s’est présentée au commissariat d’Asnières (Hauts-de-Seine) comme une ancienne maîtresse de Xavier Dupont de Ligonnès. Chef d’entreprise dans le Val-d’Oise, elle a dit « avoir entretenu une relation intime il y a deux ans avec cet homme et qu’elle lui avait prêté 50 000 euros en 2009 contre une reconnaissance de dette »

Elle avait engagé une procédure de recouvrement pour récupérer son argent, leur relation intime ayant depuis pris fin. Selon lefigaro.fr, cette femme a reçu une lettre de Xavier de Ligonnès le 9 avril (soit peu de temps après la date probable du drame, ndlr), dans laquelle il lui écrit: « On a eu du bon temps ensemble, mais maintenant tu vas connaître le malheur ».

Toujours selon le quotidien, les anciens amants s’étaient retrouvés il y a quelques années grâce à internet, avaient eu une aventure, avant « de séparer dans un climat orageux ».

De mystérieux SMS envoyés

C’est un ami de Thomas qui témoigne pour Le Parisien. Le jeune homme serait le dernier à avoir vu Thomas vivant, le 5 avril. « Thomas a passé l’après-midi chez moi, à Angers », raconte l’étudiant en musicologie, quand il a reçu un appel. « C’était son père. Il disait que sa mère avait eu un accident de vélo […] elle n’était pas en danger, mais son père a insisté pour que Thomas rentre à Nantes. »

C’est le lendemain, quand il a voulu prendre de ses nouvelles, que l’étudiant a reçu un SMS disant: « Je suis malade. Je rentre pas ». Une réponse inhabituelle selon lui: « Ce genre de phrases très courtes, ça ne lui ressemblait pas. » Il fait d’autres tentatives et reçoit à chaque fois le même type de réponses laconiques. Pour lui, pas de doute: « Ce n’était pas Thomas. Il écrivait des SMS plutôt longs, sans points, et glissait souvent des blagues. Ce ton impersonnel et froid, ce n’était pas lui. »

Levif.be avec l’Express.fr

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