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Tuerie de Chevaline: les vérités du frère, Zaïd al-Hilli

Le Vif

Zaïd, le frère de Saad al-Hilli, clame son innocence dans plusieurs interviews. Il accuse la police française de ne pas avoir correctement enquêté, notamment sur le cycliste Sylain Mollier, déclaré « victime collatérale ».

Le frère de Saad al-Hilli, l’une des victimes de la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie), en septembre 2012, clame son innocence dans les premières interviews qu’il a accordées à des médias.

Devant les caméras de la BBC et dans les colonnes du Sunday Times, Zaïd al-Hilli, dont le frère a été assassiné avec sa femme et sa belle-mère dans les Alpes l’an dernier, a admis que les deux hommes étaient en conflit au sujet de l’héritage de leur père, mais a nié avoir orchestré la tuerie.

Cet homme de 54 ans, qui avait été placé en garde à vue en juin puis relâché faute de charges suffisantes, a également accusé la police française de ne pas avoir correctement enquêté sur l’hypothèse selon laquelle la véritable cible des tueurs était Sylvain Mollier, un cycliste français retrouvé mort à proximité des autres corps. « Ils couvrent quelqu’un en France dans cette région et ils le savent », a affirmé à la BBC M. Hilli qui doit être à nouveau entendu mercredi par la police.

« Mollier était impliqué dans des disputes familiales et était un étranger pour sa riche famille », explique Zaïd al-Hilli pour qui la piste locale doit être suivie. « La plupart des crimes ont des racines locales », souligne-t-il. Pour les enquêteurs français, Mollier, qui travaillait pour une filiale du groupe nucléaire français Areva, a été tué parce qu’il est passé au mauvais endroit au mauvais moment.
Ils privilégient comme mobile de la tuerie le désaccord autour de l’héritage familial des Hilli portant sur plusieurs millions d’euros.

Zaïd al-Hilli a raconté au Sunday Times que son frère l’avait agressé physiquement lors de leur dernière conversation portant sur une maison située à Claygate, dans la banlieue de Londres, dont ils avaient hérité de leur mère. Ayant déjà été questionné pendant 25 heures par la police britannique, Zaïd al-Hilli refuse de se rendre en France pour de nouveaux interrogatoires. « Les Français, je ne leur fais pas du tout confiance », déclare-t-il au journal dominical britannique. « Mon frère a été tué là-bas dans cette région et je ne vais pas prendre ce risque », ajoute-t-il. Selon lui, les assassinats ne sont pas liés aux origines irakiennes de la famille qui a immigré en Grande-Bretagne en 1971.

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