Douglas Kennedy © Reuters

Trump serait le « Mussolini américain », juge Douglas Kennedy

Le romancier américain Douglas Kennedy estime que le phénomène Donald Trump est significatif de « la montée de l’extrême droite partout dans le monde » et que s’il était élu à la présidentielle du 8 novembre il serait le « Mussolini américain », dans un entretien à l’AFP.

« Donald Trump est misogyne, misanthrope. Il a un égo de la taille du Canada », juge le romancier. « S’il était élu, Trump serait le Mussolini américain », met en garde l’auteur de « La femme du Ve » et de « Cet instant-là », qui votera Hillary Clinton sans l’ombre d’une hésitation. « Trump n’a aucune chance » de remporter l’élection, affirme l’écrivain à succès au cours d’une entretien dans son appartement parisien. Mais sa présence dans la course à la Maison Blanche démontre que « partout, l’extrême droite progresse ».

« J’ai l’impression que personne ne se souvient des années 1930 » avec la montée des régimes totalitaires en Europe, déplore-t-il.

S’il ne croit pas aux chances de Donald Trump d’occuper le fauteuil de Barack Obama, il craint que le Sénat soit encore dominé par les républicains « de plus en plus manichéens ». « Ce serait terrible », dit-il car, dans ce cas-là, souligne-t-il, les nominations de juges progressistes à la Cour suprême seraient systématiquement bloquées.

« Hillary Clinton est une femme hyper capable » d’occuper la fonction présidentielle, insiste l’écrivain. « Elle sera une très grande présidente », croit-il, en dénonçant la « misogynie » dont, selon lui, elle est la victime.

« En fait, elle est plus intelligente que les autres et ça c’est difficile aux Etats-Unis. Honnêtement, à peine 20% de la population américaine est très très bien éduquée ».

« Il n’y a jamais eu un tel gouffre entre une Amérique tournée vers le monde extérieur et progressiste – celle incarnée par Bill Clinton et Barack Obama – et la vision ultra-religieuse, anti-avortement, pro-valeurs familiales défendue par les républicains », estime-t-il. « Il y a un tel manque d’empathie chez eux », se lamente l’écrivain.

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