Donald Trump © AFP

Trump ne « croit pas » aux conclusions de la CIA affirmant que Moscou a cherché à le faire élire

Le Vif

Le président élu des Etats-Unis Donald Trump a affirmé dimanche qu’il ne « croyait pas » aux conclusions de la CIA selon lesquelles la Russie a cherché à le faire élire le 8 novembre.

« Je pense que c’est ridicule. C’est encore un prétexte. Je n’y crois pas », a déclaré le milliardaire sur la chaîne Fox, qui l’interrogeait sur cette révélation du Washington Post.

« Ils (la CIA, NDLR) ne savent pas si c’est la Russie ou la Chine ou quelqu’un d’autre » qui a piraté des organisations politiques pendant la campagne présidentielle. « Ca peut être quelqu’un dans son lit quelque part. Ils n’en ont aucune idée », a ajouté M. Trump.

Son équipe de transition avait rejeté samedi les conclusions de la célèbre agence américaine du renseignement jugeant que les analystes qui les ont produites « sont les mêmes que ceux qui disaient que (l’ancien président irakien) Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive ».

Selon le magnat de l’immobilier, « ce sont les démocrates qui rendent ça public parce qu’ils ont subi une des plus grandes défaites de l’histoire politique de ce pays ».

Interrogé pour savoir si les démocrates cherchent à l’affaiblir par ces révélations, M. Trump a répondu: « ça se pourrait ».

Donald Trump a laissé entendre que d’autres agences de renseignement que la CIA « contestent » cette version. « Certains groupes ne sont pas forcément d’accord. Personnellement, ça pourrait être la Russie. Je ne le crois vraiment pas. Mais qui sait. Je ne le sais pas non plus. Ils ne savent pas et je ne le sais pas ».

Interrogé sur les briefings qui lui sont proposés par les agences du renseignement, M. Trump a répondu « je les prends quand j’en ai besoin ».

« Je n’ai pas besoin qu’on me dise la même chose et les mêmes mots chaque jour pendant les huit prochaines années. Car ça pourrait durer huit ans », a ajouté M. Trump, élu le 8 novembre pour un mandat de quatre ans.

Début octobre, le département de la Sécurité intérieure (DHS) et la direction du renseignement (DNI) –qui chapeaute les 17 agences américaines de renseignement– avaient conclu que la Russie avait piraté les comptes de personnalités et d’organisations politiques dans le but « d’interférer dans le processus électoral américain », sans préciser la nature de cette interférence.

Des sources consultées par le Washington Post ont affirmé que des personnes liées à Moscou ont fourni au site WikiLeaks des emails piratés sur les comptes de l’ancien directeur de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, John Podesta, et du parti démocrate, entre autres.

Selon le New York Times, les pirates russes ont également attaqué le parti républicain, mais n’ont rien diffusé de leurs découvertes sur cette dernière cible.

Les dernières conclusions de la CIA ont été publiées vendredi soir peu après que Barack Obama a ordonné un rapport exhaustif sur les piratages informatiques menés pendant la campagne présidentielle.

AFP

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