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Troy Davis a été exécuté

Alors que de gros doutes planaient sur sa culpabilité, l’Américain Troy Davis a été exécuté par injection au pénitencier de Jackson en Géorgie ce matin à 5 heures 08, heure belge. Il était devenu l’un des symboles de la lutte contre la peine de mort.

Troy Davis, un Noir condamné à mort en 1991 pour le meurtre d’un policier blanc, avait fait l’objet d’une intense mobilisation internationale, des doutes planant sur sa culpabilité. Mais la Cour suprême des Etats-Unis a rejeté mercredi un ultime recours de ses avocats, ouvrant la voie à son exécution plus de quatre heures après l’heure prévue.

Dans un très bref courriel adressé aux médias, le plus haut tribunal américain a annoncé qu’il rejetait la demande des avocats de Troy Davis. Les centaines de manifestants qui attendaient l’exécution devant le pénitencier de Jackson en Géorgie se sont rassemblés en silence pour se réconforter mutuellement en prévision de la mise à mort à l’annonce de la nouvelle.

Barak Obama se lave les mains

Barack Obama s’est refusé à intervenir pour empêcher l’exécution faisant valoir que la procédure relevait de l’Etat de Géorgie et non du pouvoir fédéral.

Selon des témoins qui se sont adressés à la presse après l’exécution, Troy Davis, 42 ans, a proclamé à nouveau son innocence dans ses dernières paroles. L’incident dans lequel le policier a trouvé la mort en 1989 « n’était pas de ma faute, je n’avais pas d’arme », a-t-il déclaré, selon une journaliste locale qui a assisté à l’exécution. « A ceux qui s’apprêtent à m’ôter la vie, que Dieu vous bénisse », a-t-il ajouté, selon la même source.

Présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort, Troy Davis bénéficiait de l’appui de personnalités comme l’ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l’actrice Susan Sarandon et des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu partout dans le monde.

Le Vif.be, avec Belga

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