Un hélicoptère Frontex au large des côtes grecques. © REUTERS

Trafiquants: vers une pression accrue de l’UE

Les Européens vont, dès le 7 octobre, augmenter leur pression sur les trafiquants de migrants en Méditerranée, en intervenant à leur encontre, y compris par la force, dans les eaux internationales en face de la Libye.

« La phase deux de l’opération européenne contre les trafiquants de migrants débutera le 7 octobre », a annoncé jeudi à Rome la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à l’issue d’une visite au quartier général de cette opération, intitulée Euro Navfor Med.

L’Union européenne avait approuvé il y a dix jours le recours à la force militaire contre les passeurs de migrants qui opèrent à partir de la Libye, y compris en saisissant leurs bateaux, dans le cadre d’un renforcement de son opération navale en Méditerranée.

Les bâtiments de guerre européens pourront désormais opérer contre les passeurs mais à condition de rester dans les eaux internationales, a rappelé Mme Mogherini devant la presse.

L’opération Euro Navfor Med, lancée fin juin en Méditerranée, est forte de quatre navires, dont un porte-avions italien, de quatre avions, et d’un total de 1.318 militaires provenant de 22 pays européens, a précisé la chef de la diplomatie européenne.

Jusqu’à présent, l’opération était cantonnée à la surveillance à partir des eaux internationales des réseaux criminels qui envoient chaque jour, à partir des côtes libyennes, des embarcations précaires chargées de migrants vers l’Italie.

Mais à partir du mois d’octobre, « au lieu de simplement rassembler des informations, nous serons en mesure d’arraisonner les bateaux (des trafiquants), de les fouiller et de les saisir », a précisé Mme Mogherini.

Il s’agira aussi de les dissuader de lancer ces bateaux chargés de migrants, voire de les intercepter lorsqu’ils s’aventurent dans les eaux internationales pour accompagner ces embarcations précaires.

Ces dernières semaines, Euro Navfor Med a ainsi identifié vingt bateaux « d’escorte », 17 libyens et trois égyptiens, contre lesquels les militaires engagés auraient pu intervenir si la phase 2 avait déjà été lancée, a signalé Mme Mogherini.

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