Tony Blair © Reuters

Tony Blair reconnaît une certaine responsabilité dans la montée de l’Etat islamique

Le Vif

L’ancien Premier ministre travailliste Tony Blair a réitéré dimanche des excuses partielles pour la guerre en Irak, tout en reconnaissant une certaine responsabilité dans la montée de l’organisation de l’Etat islamique (EI), dans une interview sur CNN.

« Je peux dire que je présente des excuses pour le fait que les informations données par les services secrets étaient fausses », a déclaré Tony Blair à CNN, selon le site internet de la chaîne de télévision américaine. Mais « je trouve difficile de s’excuser d’avoir démis Saddam. Encore aujourd’hui en 2015, je trouve que c’est mieux qu’il ne soit plus là », a soutenu l’ex-Premier ministre britannique.

« Je m’excuse aussi pour certaines erreurs dans la planification et nos erreurs dans notre compréhension de ce qui se passerait une fois le régime tombé », a-t-il ajouté, reconnaissant des « éléments de vérité » dans l’idée que l’invasion de l’Irak en 2003 est la principale cause de la montée de l’EI.

« Bien-sûr, il n’est pas possible de dire que ceux qui ont déposé Saddam en 2003 ne portent aucune responsabilité dans la situation en 2015 », a-t-il reconnu, tout en soulignant également l’impact du Printemps arabe et le fait que l’EI a démarré depuis la Syrie et non l’Irak.

« Il a déjà dit tout ça », a réagi un porte-parole de l’ancien premier ministre. « Tony Blair a toujours présenté ses excuses pour les informations des services secrets et pour des erreurs dans la planification ».

Ces déclarations interviennent alors que la commission Chilcot, qui enquête sur l’engagement controversé du Royaume-Uni dans cette guerre, doit annoncer d’ici début novembre un calendrier de publication.

Mise en place en 2009 par le Premier ministre travailliste de l’époque Gordon Brown, elle n’a toujours pas rendu ses conclusions alors qu’elle était initialement censée les produire dans un délai d’un an.

Le Royaume-Uni s’est engagé dans l’invasion puis la guerre en Irak en 2003 sous le gouvernement travailliste de Tony Blair. Cette décision a été très impopulaire à l’époque et l’ex-Premier ministre est accusé d’avoir trompé la population sur la présence jamais avérée d’armes de destruction massive en Irak.

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