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Thaïlande: accusé de terrorisme, l’ancien Premier ministre réplique

L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour terrorisme. Mais il réplique et parle de violation des droits de l’homme par le nouveau gouvernement qui a ordonné le démantèlement des manifestations des chemises rouges, la semaine dernière.

Un tribunal thaïlandais a décidé mardi d’émettre un mandat d’arrêt pour « terrorisme » contre l’ancien Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, après les récentes violences qui ont secoué le royaume, a-t-on appris de source officielle. « Un tribunal a approuvé la requête du département des enquêtes spéciales (DSI) d’émettre un mandat d’arrêt » pour terrorisme, a indiqué Naras Savestanan, chef-adjoint du DSI, précisant qu’il existait « suffisamment de preuves » pour faire arrêter Thaksin.

L’ex-chef du gouvernement (2001-2006) avait récemment démenti être le « cerveau des terroristes » et avoir sapé les négociations entre le gouvernement et les « chemises rouges », qui ont manifesté pendant plus de deux mois pour faire chuter le gouvernement d’Abhisit Vejjajiva.

La réplique de Thaksin

Mais Thaksin Shinawatra n’a pas tardé à réagir, accusant les autorités de violations des droits de l’Homme lors de la dispersion mercredi dernier des manifestants qui ont occupé le centre de Bangkok pendant deux mois. L’homme d’affaires a évoqué la répression par l’armée en 1976 d’un mouvement d’étudiants pro-démocratie à Bangkok, qui avait fait des dizaines de morts.

« En 2010, c’est arrivé de nouveau. Mais, cette fois, les manifestants pro-démocratie sont des paysans et le gouvernement actuel, appuyé par les militaires, les qualifie de terroristes », a déclaré Thaksin. « La junte en Thaïlande doit être tenue pour responsable de ces morts et abus des droits de l’Homme », a-t-il ajouté.

Icône de nombreuses « chemises rouges », Thaksin avait été renversé en 2006 par un coup d’Etat militaire. Il vit depuis en exil pour échapper à une condamnation à deux ans de prison ferme pour corruption. La crise politique thaïlandaise depuis la mi-mars a été marquée par de nombreuses violences qui ont fait 88 morts et 1900 blessés.

LeVif.be, avec Belga

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