Stephen Harper © Reuters

Terrorisme : le Canada adopte une loi qui inquiète

La chambre basse du Parlement canadien a adopté mercredi une loi antiterroriste étendant considérablement les pouvoirs de ses services de renseignement, qui pourront exercer un contrôle inédit d’internet et se livrer pour la première fois à de l’espionnage à l’étranger.

Décidée après deux attaques islamistes à l’automne, où deux militaires avaient perdu la vie au Québec et au Parlement d’Ottawa, le texte a été adopté en dépit d’une vaste opposition qui craint « une surveillance de masse ». Le Sénat, contrôlé par les conservateurs, devrait également le valider. La loi C-51 pénalise aussi la promotion du terrorisme, rend plus facile l’arrestation et la détention préventive d’individus et permet au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) de « perturber » les actions de présumés terroristes et de mener des activités d’espionnage à l’étranger. L’adoption de la loi aux Communes ne faisait aucun doute, compte tenu de la majorité dont disposent les conservateurs du Premier ministre Stephen Harper, qui étaient aussi soutenus par un parti de l’opposition. La loi a finalement été adoptée par 183 députés contre 96.

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