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Syrie : Verhofstadt prône l’approvisionnement en armes des opposants

Le Vif

Les ministres européens des Affaires étrangères se penchent ce lundi sur l’embargo sur les armes à l’égard de la Syrie.

La France et le Royaume-Uni sont favorables à un assouplissement de cet embargo, de façon à permettre aux opposants à pouvoir se défendre contre les attaques aériennes des troupes officielles. Le chef des libéraux au Parlement européen, Guy Verhofstadt, soutient cette position.

Selon M. Verhofstadt, le président Assad utilise de plus en plus d’armes lourdes et il est clair que le régime reçoit encore ce type d’armes de la Russie et de l’Iran. Les rebelles de la Free Syrian Army (FSA) demandent du matériel afin de pouvoir protéger la population contre les bombardements incessants du régime, ajoute le libéral belge.

« La situation est claire: en ne donnant pas d’armes anti-aériennes, on laisse Assad tuer, jour après jour, la population syrienne. Il n’est pas étonnant que de plus en plus de Syriens commencent à croire que l’Europe n’est pas de leur côté, mais de celui d’Assad », poursuit-il.

En outre, pour faire parvenir de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin en Syrie, l’Europe devra passer par des sentiers moins orthodoxes, estime encore Guy Verhofstadt. Actuellement, l’aide officielle passe par le Croissant Rouge et donc par Assad. Les régions rebelles ne recevraient aucune aide.

« C’est cynique de voir comment une énorme tragédie humaine se joue sous nos yeux et comment nous ne faisons rien car Assad n’apprécie pas cela. La Commission européenne sait précisément ce qu’il doit se passer. Il est grand temps d’arrêter la confortable approche bureaucratique. Nous devons d’urgence laisser de côté les manières orthodoxes si nous ne voulons pas que des milliers d’enfants meurent de faim et de froid. »

Brahimi propose un dialogue inter-syrien dans un siège de l’ONU

Par ailleurs, le médiateur de l’ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a suggéré dimanche au Caire qu’un dialogue entre l’opposition et une délégation « acceptable » du régime de Damas se tienne dans un siège de l’ONU.

« Si un dialogue est entamé dans l’un des sièges des Nations unies entre l’opposition et une délégation acceptable du gouvernement syrien, cela constituerait un début de sortie du tunnel obscur dans lequel se trouve la Syrie », a affirmé M. Brahimi dans une conférence de presse en référence au conflit qui ensanglante la Syrie depuis 23 mois.

M. Brahimi, qui s’exprimait aux côtés du chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, n’a pas précisé de lieu spécifique pour la tenue de telles négociations. Il a estimé que l’offre de dialogue sous condition avec des représentants du régime lancée par le chef de l’opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, « était toujours sur la table et le restera ». « L’initiative de M. Khatib de dialoguer avec le régime syrien a ouvert une porte et a défié le gouvernement syrien de mettre en oeuvre ce qu’il répète sans cesse, qu’il est prêt au dialogue et à une solution pacifique », a ajouté M. Brahimi.

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