Le chef de groupe libéral au Parlement européen, Guy Verhofstadt, s’est montré favorable mercredi à la livraison d’armes aux opposants syriens pour les aider à lutter contre les forces du président Bachar el-Assad.
« Selon moi, une des choses qui doit être faite, c’est aider matériellement et techniquement toutes les organisations en Syrie qui luttent contre le régime », a-t-il dit au micro de la RTBF, évoquant « les moyens de communication et, peut-être, les armes ».
M. Verhofstadt avait organisé mardi soir à Strasbourg une audition sur la Syrie, en présence de l’opposant Danny Abdul Dayem, qui a dénoncé la répression brutale en cours dans sa ville de Homs et appelé au soutien de la communauté internationale. M. Dayem a réclamé la mise en place de zones tampons, l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne, mais aussi la livraison d’armes – des demandes qui ont trouvé un certain écho chez le chef du groupe libéral.
La position de M. Verhofstadt reste toutefois très éloignée de la stratégie actuelle de l’Union européenne. Contacté par l’agence Belga, un porte-parole du Service européen d’action extérieure a indiqué que l’UE n’avait pas de ligne officielle sur la question des armes. L’Union privilégie une solution « pacifique » au conflit syrien, a-t-il dit, soulignant que la stratégie adoptée vis-à-vis de la Syrie était très différente de la ligne suivie pour la Libye.
La Vif.be, avec Belga
