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Syrie: Poutine et Erdogan veulent renforcer leur coopération

Le Vif

La Turquie et la Russie vont renforcer leur coopération pour mettre un terme au conflit en Syrie et travailler à rendre opérationnelle une « zone de désescalade » dans la province rebelle d’Idleb (nord-ouest), ont déclaré jeudi les présidents des deux pays, à l’issue d’un entretien de trois heures au palais présidentiel à Ankara.

« Nous avons décidé d’intensifier les efforts (…) pour rendre opérationnelle la zone de désescalade à Idleb », a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan au cours d’une conférence de presse à Ankara avec son homologue russe Vladimir Poutine. La province d’Idleb a été désignée comme devant être l’une des quatre « zones de désescalade » en Syrie pendant des négociations mi-septembre à Astana (Kazakhstan) entre la Russie et l’Iran, des pays alliés du président syrien Bachar al-Assad, et la Turquie, qui soutient la rébellion.

Mais depuis, le régime de Damas et ses alliés ont procédé à des bombardements meurtriers dans cette province, contrôlée en grande partie par des djihadistes de l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, des bombardements des forces du régime et russes en réaction à une offensive djihadiste ont fait des morts dans la province d’Idleb depuis le 19 septembre.

Vladimir Poutine a affirmé au cours de la conférence de presse à Ankara que la Turquie et la Russie allaient « approfondir leur coordination » en vue de mettre un terme au conflit syrien qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts depuis mars 2011. « De fait, les conditions nécessaires ont été créées pour mettre un terme à la guerre fratricide en Syrie, (infliger) une défaite finale aux terroristes et permettre aux Syriens de retourner à une vie paisible », a déclaré M. Poutine.

Le chef de l’Etat russe a toutefois reconnu que l’application des décisions prises à Astana n’avait « pas été facile », mais a estimé que les différentes parties avaient déjà « réussi à obtenir un résultat positif ».

La Turquie et la Russie, qui soutiennent des camps opposés en Syrie, ont mis leurs divergences de côté ces derniers mois pour tenter de parvenir à un règlement du conflit syrien.

Leur rapprochement, après une grave crise diplomatique en 2015, a suscité l’inquiétude de plusieurs partenaires occidentaux de la Turquie.

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