Évacuation d'Alep est. © REUTERS/Ammar Abdullah

Syrie: plus de mille personnes évacuées d’Alep

Plus de mille de personnes ont pu quitter lundi le secteur rebelle d’Alep assiégé par le régime lors d’une nouvelle opération d’évacuation des habitants, a indiqué à l’AFP un responsable médical.

« Près de 20 bus transportant des personnes évacuées d’Alep sont arrivés tôt lundi » à l’ouest de la métropole du nord de la Syrie, a déclaré à l’AFP Ahmad al-Dbis, chef d’une unité de médecins et de volontaires qui coordonnent l’évacuation.

« Il y a quelque 1.200 à 1.300 personnes ici », a déclaré ce médecin.

Dans le même temps, 500 personnes ont été évacuées de Foua et Kafraya, deux localités chiites prorégime assiégées par les rebelles dans la province d’Idleb (nord-ouest), voisine de celle d’Alep, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Dimanche, une vingtaine de bus qui s’apprêtaient à entrer dans ces deux localités avaient été attaqués et incendiés par des hommes armés issus de la mouvance djihadiste, précipitant l’annonce de la suspension de l’opération d’évacuation.

350 personnes ont pu quitter la poche rebelle d’Alep

Quelque 350 personnes ont pu quitter dimanche soir la poche rebelle d’Alep, a indiqué à l’AFP un responsable médical sur le terrain, alors que la reprise des évacuations avait été reportée jusqu’à nouvel ordre.

« Cinq bus transportant 350 personnes sont arrivés d’Alep-est, des quartiers assiégés », a indiqué à l’AFP Ahmad al-Dbis, chef d’une unité de médecins et de volontaires qui coordonnent l’évacuation près de Khan al-Assal, territoire rebelle à l’ouest de la métropole où arrivent les évacués.

« Ils sont dans un état terrible, ils n’ont pas mangé, ils n’ont pas bu, les enfants ont attrapé froid, on les a empêché d’aller aux toilettes », a précisé M. Al-Dbis.

Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane a indiqué qu’une médiation de la Russie et de la Turquie avait poussé le régime à autoriser le départ de ce convoi qui était arrivé au dernier point de contrôle du régime. Les passagers refusaient de rebrousser le chemin, a-t-il souligné.

Les évacuations d’insurgés et de civils de la dernière poche rebelle d’Alep devaient reprendre en synchronisation avec des opérations similaires à Foua et Kafraya, deux localités chiites pro-régime assiégées par les rebelles dans la province d’Idleb (nord-ouest).

Dimanche, une vingtaine de bus qui s’apprêtaient à entrer dans ces deux localités chiites ont été attaqués et mis à feu par des hommes armés, reportant jusqu’à nouvel ordre les évacuations. Un des chauffeurs a trouvé la mort, selon l’OSDH.

« Cinq bus pourraient maintenant quitter les deux localités de Foua et Kafraya, mais une route sécurisée doit être trouvée pour permettre leur passage », a souligné Abdel Rahmane.

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