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Syrie: la coalition internationale accuse Assad d’accorder « l’impunité » à l’EI

Le Vif

La coalition internationale antijihadiste conduite par les Etats-Unis en Irak et en Syrie a accusé mercredi le président syrien Bachar al-Assad de garantir « l’impunité » au groupe Etat islamique (EI) dans les zones contrôlées par le régime.

Les jihadistes de l’EI « semblent se déplacer en toute impunité dans les territoires contrôlés par le régime, ce qui montre que le régime est clairement réticent ou incapable de vaincre Daesh », a déclaré à des journalistes au Pentagone le général britannique Felix Gedney, en utilisant un acronyme en arabe de l’EI.

La coalition a constaté que de nombreux combattants de l’EI délogés de leur fief de Raqa, dans l’est du pays, s’étaient déplacés vers l’ouest en se réorganisant par petites cellules pour passer plus facilement inaperçus, a précisé le général Gedney, un des responsables de l’opération internationale Inherent Resolve en Irak et en Syrie.

La coalition internationale et ses alliés des forces irakiennes de sécurité (ISF) « sont tout à fait conscients du fait que l’EI est un ennemi patient, qui a une grande capacité d’adaptation », a précisé le responsable britannique, qui s’exprimait par téléconférence depuis Bagdad. « Nous savons qu’ils peuvent tenter de s’organiser en petites cellules et qu’ils vont certainement tenter de mener leurs actes de terrorisme où et quand ce sera possible », a-t-il ajouté.

Pour autant, la coalition internationale menée par les Etats-Unis n’envisage pas de poursuivre les combattants de l’EI dans les zones contrôlées par le régime et ses alliés la Russie et l’Iran. « Nous continuerons à mener des opérations dans les zones libérées par nos alliés en Syrie et nous appelons le régime syrien à s’occuper de l’EI dans les zones sous son contrôle », a poursuivi le général Gedney.

Soumis à un déluge de bombardements aériens des Etats-Unis et de la Russie, les jihadistes ont perdu en 2017 les « capitales » de leur proto-état: Mossoul, en Irak, et Raqa, en Syrie. En décembre, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé « la fin de la guerre » contre l’EI, assurant que pour la première fois en quatre ans l’organisation ne contrôlait plus aucun territoire significatif en Irak.

Le régime de Damas pourrait faire prochainement une annonce similaire. Les jihadistes ne contrôlent plus aujourd’hui que quelques villages dans l’est syrien, des poches désertiques dans le centre, et deux quartiers périphériques de la capitale Damas.

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