(Image d'illustration) Une explosion à Tartous. © Reuters

Syrie : l’EI revendique des attentats dans des fiefs du régime, 121 morts

Au moins 121 personnes, la quasi-totalité des civils, ont péri lundi dans des attentats ayant frappé des villes fiefs du régime syrien et revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH)

Les attentats, cinq attaques suicide et deux voitures piégées selon cette ONG, ont été menés à Tartous et Jablé, deux villes côtières dans l’ouest de la Syrie et qui sont à majorité alaouite, communauté minoritaire à laquelle appartient le président Bachar al-Assad.

Il s’agit des attentats les plus meurtriers dans ces deux villes relativement épargnées par la guerre qui ravage le pays depuis cinq ans.

La télévision syrienne a montré plusieurs voitures et bus carbonisés et des amas de ferraille.

L’EI a revendiqué les attentats, selon l’agence Amaq, liée à l’organisation ultraradicale.

« Des attaques menées par des combattants de l’Etat islamique ont frappé des rassemblements d’alaouites dans les villes de Tartous et de Jablé sur la côte syrienne », a indiqué l’agence.

L’EI n’a pas de présence connue sur la côte syrienne, contrairement à son rival le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, qui combat le régime dans la province de Lattaquié. Mais l’organisation compte énormément sur ses cellules dormantes pour attaquer ses ennemis.

D’après l’OSDH, trois kamikazes qui se sont fait exploser dans une station de bus, près de la direction de l’électricité et à l’entrée d’un hôpital ont fait 73 morts à Jablé, tandis qu’à Tartous, 48 personnes ont péri dans une attaque à la voiture piégée qui a explosé également dans une station de bus suivie de deux attentats suicide au même endroit.

L’agence officielle syrienne Sana donne de son côté 78 morts dans les deux villes. D’après la police locale contactée par l’AFP, il s’agit de quatre attentats à la voiture piégée et de trois attentats suicide.

Ces attentats sont également les plus meurtriers dans cette zone depuis les attaques qui ont frappé Tartous et d’autres villes en avril 1986 et avaient fait 144 morts. Le régime avait accusé la confrérie des Frères musulmans et l’Irak de Saddam Hussein.

« La montée des tensions et de l’activité terroriste en Syrie ne peut que susciter une grande inquiétude », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dont le pays est l’un des principaux alliés du régime de Damas.

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