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Syrie: l’EI perd son principal passage avec la Turquie

Le Vif

Les rebelles en Syrie se sont emparés jeudi du principal point de passage avec la Turquie utilisé par les jihadistes de l’Etat islamique (EI), rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Il s’agit d’un revers de plus pour le groupe ultraradical qui en quelques semaines a perdu la cité antique de Palmyre, le carrefour stratégique d’al-Qaryatayn ainsi que plusieurs de ses commandants dans des frappes aériennes.

« Des factions rebelles et islamistes ont pris le contrôle du nord-est d’al-Raï », localité sur la frontière avec la Turquie dans la province d’Alep (nord), a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, précisant qu' »il s’agit du principal et d’un des derniers points d’entrée et de sortie avec la Turquie ».

« Les rebelles sont entrés aujourd’hui (jeudi) à al-Raï après deux jours de combats dans ses environs », a précisé M. Abdel Rahmane, qui dispose un large réseau de sources à travers la Syrie en guerre.

Il ne reste plus à l’EI comme passages principaux que celui de Halwaniyé, situé entre al-Raï et celui de Jarablos, plus à l’est.

Mais « c’est par al-Raï que transitaient principalement les jihadistes de l’EI tandis que celui de Halwaniyé est réservé à ses hauts commandants », explique M. Abdel Rahmane.

Quant à celui de Jarablos, il est techniquement « inactif car il est sous surveillance de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis », a-t-il précisé.

Depuis une dizaine de jours, l’EI a perdu au profit des rebelles au moins 18 villages tenus par le groupe depuis deux ans dans la province d’Alep.

« Tous les belligérants en Syrie semblent aujourd’hui concentrer leurs opérations contre l’EI, que ce soit les rebelles, le régime (qui a repris Palmyre) ou encore les Kurdes » qui avancent actuellement vers Jarablos, affirme M. Abdel Rahmane.

« C’est une sorte de distribution de rôle supervisée par les Américains et les Russes », a-t-il dit.

Une trêve en vigueur depuis le 27 février entre le régime de Bachar al-Assad et les rebelles a permis aux troupes loyalistes de se concentrer sur la lutte contre les jihadistes, exclus de l’accord initié par Washington et Moscou.

La guerre en Syrie a fait plus de 270.000 morts et jeté hors de chez elle plus de la moitié de la population.

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