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Syrie: Kerry arrive en Israël, dans un climat sceptique

Le Vif

Le secrétaire d’État américain John Kerry est arrivé dimanche en Israël pour des entretiens avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui devraient porter sur la Syrie et les négociations israélo-palestiniennes.

Selon les médias locaux, les entretiens devraient commencer à 12H30 (11H30 heure belge) et se poursuivre jusque 16 heures (14H00, HB) environ. M. Kerry ne s’est pas rendu dans la région depuis fin juillet. Ses navettes avaient alors permis la reprise des négociations israélo-palestiniennes.

Sa rencontre avec M. Netanyahu, prévue avant l’accord de samedi entre Moscou et Washington sur l’arsenal chimique syrien, devait initialement porter sur les négociations israélo-palestiniennes. Mais, selon les médias, elle devrait aussi être consacrée aux conséquences pour Israël de l’accord conclu à Genève, qui donne une semaine aux autorités syriennes pour présenter la liste des armes chimiques détenues par Damas et fixe comme objectif leur élimination d’ici à la mi-2014.

« Nous espérons que l’accord russo-américain sur les armes chimiques de la Syrie portera ses fruits mais le vrai test sera sa mise en oeuvre: le démantèlement total de tout l’arsenal d’armes chimiques du régime syrien », a déclaré dimanche M. Netanyahu lors de la cérémonie officielle commémorant le 40e anniversaire de la guerre israélo-arabe du Kippour.

Ce même scepticisme dominait les réactions des analystes et politiques interviewés par les médias israéliens. « Le vrai test de l’accord entre Washington et Moscou sera sa mise en oeuvre car il y a eu dans le passé de nombreux accords similaires qui n’ont servi qu’à gagner du temps », a déclaré le ministre de

l’Eau et du développement régional Silvan Shalom (Likoud), interrogé à la radio publique. « En raison de l’instabilité en Syrie, la mise en application de cet accord peut prendre beaucoup du temps (…) Il est probable qu’ils essayent de cacher les armes chimiques », a renchéri le ministre des Affaires stratégiques Youval Steinitz, sur la radio militaire.

Les analystes s’interrogeaient aussi sur la probabilité que Washington demande à Israël de ratifier la Convention sur les armes chimiques. Une option exclue d’emblée par l’ex-ministre des Affaires étrangères et président de la puissante commission des Affaires étrangères et de la Défense Avigdor Lieberman: « Nous ne pourrons signer un tel traité que lorsque le Moyen-Orient sera complètement transformé en un nouveau Moyen-Orient », a-t-il déclaré à la radio militaire.

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