Paulo Pinheiro © REUTERS

Syrie: « Espoir d’une fin en vue »

Les enquêteurs de l’ONU ont salué mardi « la baisse significative » de la violence en Syrie, estimant que « pour la première fois » depuis le début du conflit il y a cinq ans il y avait « l’espoir d’une fin en vue ».

« Maintenant, pour la première fois, il y a l’espoir d’une fin en vue », a déclaré à Genève le président de la Commission d’enquête de l’ONU pour la Syrie, Paulo Pinheiro. S’adressant au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, il a salué l’accord de cessation des hostilités en Syrie qui avait permis à beaucoup de « ressentir un retour à la normale ». « Il y a des lueurs de paix » en Syrie, a-t-il dit, soulignant que la trêve initiée par Washington et Moscou le 27 février avait créé les conditions nécessaires pour les pourparlers qui ont démarré lundi à Genève.

Cet accord est sans précédent entre régime et rebelles. Il concerne seulement les zones de combat entre forces du régime, appuyées jusqu’à présent par l’aviation russe, et forces rebelles. Il exclut les djihadistes de l’Etat Islamique (EI) et du front Al-Nosra, qui contrôlent plus de 50% du territoire syrien.

Les propos de M. Pinheiro interviennent au lendemain de l’annonce par le président russe Vladimir Poutine du retrait de la majeure partie du contingent militaire déployé en Syrie et dont les raids aériens ont permis à l’armée syrienne de reprendre l’avantage sur le terrain. Lundi, l’ONU a entamé un nouveau cycle de négociations à Genève entre représentants du régime et de l’opposition afin de trouver une solution politique au conflit, mais le sort réservé au président Bachar al-Assad risque de faire capoter le processus de paix.

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