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Syrie: el-Assad promet la fin des violences à la Russie

Le président Bachar el-Assad a déclaré qu’il allait « coopérer » à tout effort pour la stabilité de la Syrie. Ces promesses arrivent au moment où la pression internationale se fait de plus en plus forte. De nombreux pays ont rappelé leurs ambassadeurs.

Le président Bachar el-Assad a déclaré ce mardi qu’il allait « coopérer » à tout effort pour la stabilité de la Syrie. Il a même « promis » à son allié russe de faire cesser les violences, au moment où la pression internationale se faisait de plus en plus forte sur Damas.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui devait s’entretenir avec le président syrien, a été accueilli en héros à Damas pour le remercier de l’opposition de son pays à la résolution de l’Onu. Il a assuré que cette rencontre avait été « très utile ».

Le président syrien nous a notamment assuré qu’il s’était entièrement engagé à faire cesser les violences d’où qu’elles viennent », a-t-il dit. « Il est clair que les efforts pour faire cesser les violences doivent être accompagnés d’un dialogue entre toutes les forces politiques », a-t-il poursuivi. « Aujourd’hui, le président syrien a confirmé sa bonne volonté de contribuer à ce processus ».

Selon Sergueï Lavrov, le président el-Assad a « confirmé qu’il était prêt à envoyer une délégation officielle syrienne à une rencontre intersyrienne à Moscou ». Le président Assad a réitéré « la détermination de la Syrie à coopérer à tout effort pour renforcer la stabilité dans le pays », selon l’agence officielle syrienne Sana.

Rappel de nombreux ambassadeurs

Mais Washington a fait part de son « scepticisme » vis-à-vis de ces promesses et appelé Damas à mettre immédiatement fin aux violences. Sans aller aussi loin que les Etats-Unis qui ont annoncé la fermeture de leur ambassade en Syrie pour raisons de sécurité, la Belgique, le Royaume-Uni, suivis mardi de l’Espagne, de la France, de l’Italie et des Pays-Bas, ont annoncé le rappel de leurs ambassadeurs pour « consultations ».

Les monarchies du Golfe ont décidé d’expulser les ambassadeurs de Syrie dans leurs six pays et de retirer les leurs de Damas, alors que les Emirats arabes unis ont annoncé l’envoi « d’une aide humanitaire urgente » aux déplacés Syriens dans les pays voisins.

La Maison Blanche a également affirmé « réfléchir à la possibilité » de fournir une aide humanitaire aux Syriens. Le sénateur républicain John McCain a appelé à envisager d’armer l’opposition alors que l’élu démocrate John Kerry a appelé la Russie et la Chine, qui ont opposé leur veto au projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression, à soutenir l’action de l’ONU contre le régime de Bachar el-Assad.

En Egypte, le Parlement a exhorté le gouvernement à dénoncer la répression et décidé de geler ses relations avec le Parlement syrien. La Turquie a annoncé pour sa part le lancement prochain d’une « nouvelle initiative » internationale après le blocage à l’ONU.

Parallèlement, les tirs d’artillerie se sont poursuivis toute la journée mardi à Homs, faisant au moins 15 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme

Levif.be avec Belga

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