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Syrie : des chars pilonnent un quartier de Homs

Cinq personnes ont été tuées par des tirs et et des explosions d’obus de chars dans la troisième ville de Syrie.

A Homs, les tirs ont fait au moins cinq morts dans ce quartier de la troisième ville de Syrie, ont déclaré des militants des droits de l’homme. « Homs tremble sous le fracas des explosions d’obus de chars et des tirs de mitrailleuses lourdes dans le quartier de Bab Amro », a témoigné l’un d’eux, Nadjati Taïara.

Un chrétien a été tué par un tireur embusqué dans un quartier voisin, Inchaat, a déclaré ce témoin, en ajoutant que les autorités cherchaient à attiser les tensions intercommunautaires dans l’espoir de saboter le mouvement de contestation.

Selon Souhaïr al Atassi, militante des droits de l’homme, une manifestation a eu lieu mardi à Homs malgré un important dispositif de sécurité, au surlendemain de l’entrée de blindés dans la ville. « Le régime joue la mauvaise carte en envoyant les chars dans les villes et en les assiégeant. Les Syriens ont vu le sang de leurs compatriotes couler », a-t-elle affirmé.

Le clan Assad ne capitulerait pas

Malgré tout, un cousin du président Bachar al Assad, le magnat Rami Makhlouf, a assuré que le clan Assad ne capitulerait pas. « Nous tiendrons. Nous lutterons jusqu’au bout. Ils sauront que quand nous souffrons, nous ne souffrons pas seuls », a expliqué Makhlouf au New York Times.

Rami Makhlouf, qui contrôle plusieurs monopoles dont celui de la téléphonie mobile, et son frère, chef de la police secrète, sont visés par des sanctions américaines pour corruption, depuis 2007.

A Homs, les manifestants ont donc très tôt scandé le nom de Rami Makhlouf, symbole à leurs yeux de la corruption endémique dans les cercles du pouvoir. L’intéressé, qui dirige notamment la compagnie Syriatel, affirme que ses entreprises apportent du travail à des milliers de Syriens.

A Banias, remise en liberté de 300 personnes, mais les chars restent déployés

A Banias, sur la côte méditerranéenne, les forces de sécurité ont remis en liberté 300 personnes qui avaient été arrêtées et elles ont rétabli les services de base dans cette ville où les chars, entrés dans la ville la semaine dernière, demeurent déployés, assure une organisation de défense des droits de l’homme.

Au moins six civils, dont quatre femmes, ont été tués dans les opérations des forces de sécurité contre des quartiers sunnites et lors de la dispersion, samedi, d’une manifestation de femmes dans les environs immédiats de Banias.

A Damas, un dirigeant de l’opposition, Mazen Adi, a été arrêté, ont annoncé mercredi des militants des droits de l’homme. Il est membre du Parti démocratique du peuple fondé par Riad al Turk, une figure de l’opposition syrienne.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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